L’Actualité BOYCOTT DE L’ACTIVITÉ JUDICIAIRE PAR LES AVOCATS

Le statu quo !

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Samir LESLOUS Publié 17 Janvier 2022 à 23:24

© Archives Liberté
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Cinq jours après le début de la grève décidée par l’Union nationale des Ordres  des  avocats, (UNOA), en  signe  de  contestation  du  nouveau régime fiscal  imposé  à  leur corporation  dans  le cadre  de  la  loi de finances 2022, les  salles  d’audience d es  tribunaux  et  des  cours de justice demeurent toujours paralysées et les autorités n’ont encore fait montre d’aucune intention d’ouvrir un quelconque dialogue avec les grévistes.

Contacté hier, le président de l’Ordre des avocats de Tizi Ouzou, Me Salah Brahimi, a été formel. “Jusqu’à ce matin, les autorités n’ont fait aucun signe. C’est toujours le statu quo ! Mon langage est aussi celui du président de l’Union : la balle est dans le camp des autorités”, nous a déclaré Me Brahimi. 

“En  ce  qui  nous  concerne,  notre  décision  est  toujours  d’actualité. L’assemblée générale extraordinaire, qui s’est tenue le 8 janvier dernier à Constantine, a pris une décision de boycotter toutes les activités judiciaires jusqu’à la satisfaction de notre revendication et tant que les autorités concernées continuent à faire la sourde oreille, ce boycott sera de mise et il sera maintenu jusqu’à nouvel ordre”, a-t-il ajouté précisant que ce nouvel ordre ne peut avoir lieu que dans le cas où il y aurait un appel à s’asseoir à une table des négociations.

Des négociations qui peuvent être engagées, soutient-il, par le ministre des Finances, directement ou via le ministère de la Justice comme cela s’est déjà effectué en 2020 lorsque les autorités s’étaient résolues à prendre en charge le même problème posé par les avocats à l’époque.

À noter que ces affirmations du bâtonnier de Tizi Ouzou sont venues contredire formellement l’annonce faite avant-hier par son confrère le bâtonnier de Constantine concernant de supposées négociations qu’aurait engagées le ministre de la Justice avec les avocats.

Le bâtonnier de Constantine, qui intervenait dans les colonnes de nos confrères d’El Watan, expliquait que la réunion prévue par l’Ordre national des avocats pour mardi prochain afin de discuter des prochaines actions a été différée car le ministre de la Justice est en train de mener des contacts avec toutes les parties concernées pour trouver un compromis et reprendre l’activité en suspens.

Or, selon Me Brahimi, aucun contact n’est jusque-là engagé par les autorités avec l’Union nationale des Ordres des avocats. S’agit-il donc d’un simple impair de communication ? En tout cas tous les avocats contactés se sont montrés confiants tant, mettent-ils en avant, la transparence est ce qui caractérise le plus le fonctionnement de leur organisation. 

“Et puis, s’il y a négociations engagées par les autorités c’est plutôt tant mieux puisque c’est justement le but recherché à travers ce mouvement”, nous dira un avocat rappelant que ce boycott a été justement décidé parce que les portes du dialogue autour du régime fiscal applicable aux avocats ont été fermées par les autorités malgré tous les courriers qui leur ont été adressés.

En attendant, l’activité judiciaire est quasiment paralysée, comme en témoignent les nombreux reports de procès. 
 

Samir LESLOUS

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