L’Actualité Appel au dialogue du ministère de l’éducation

Le syndicat des corps communs sceptique

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Lyes MENACER Publié 18 Avril 2021 à 00:32

Le ministère de l’Éducation nationale a invité au dialogue le SNCOOPEN (Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels de l’éducation nationale), après l’appel du syndicat à la grève pour les 25 et 26 avril, a-t-on appris auprès du président du bureau national, Sid-Ali Bahari. La rencontre aura lieu le 21 avril, selon le courrier envoyé au syndicat par le ministère, dans l’espoir d’éviter un débrayage qui interviendra en pleine période d’examen. “Nous irons à cette rencontre, mais nous ne nous attendons pas à grand-chose”, a déclaré le responsable du SNCOOPEN, estimant que “le ministère cherche à absorber notre colère. Nous avons eu plusieurs réunions depuis 2013 et rien n’a bougé et je ne crois pas que c’est maintenant qu’il y aura du progrès”.

Car “nous n’avons pas senti une volonté et de la bonne foi chez les responsables du ministère pour régler les problèmes posés depuis des années”, a-t-il dit, tranchant, comme les autres travailleurs des corps communs qui doutent de la réussite de cette rencontre, à travers leurs réactions sur les réseaux sociaux. Le SNCOOPEN a décidé d’organiser cette grève après avoir usé de toutes les voies de recours, affirmait la semaine dernière le président de son bureau national à Liberté, M. Bahari, qui a dénoncé l’impasse dans laquelle se trouvait le dialogue avec la tutelle, le même constat dressé par d’autres syndicats de l’éducation qui ont déjà rompu la trêve sociale avec le débrayage de deux jours du Cnapeste, les 12 et 13 avril. Une rencontre du Cnapeste avec des responsables du ministère n’a rien donné à la veille de cette grève qui pourrait se répéter avant la fin de l’année scolaire en cours.

Touchés de plein fouet par la chute du pouvoir d’achat, les professionnels de l’éducation nationale réclament une revalorisation salariale, après avoir mis en veilleuse ce genre de revendications ces deux dernières années, à cause de la situation politique liée au Hirak et à la situation sanitaire provoquée par la pandémie de coronavirus. Estimant être la catégorie professionnelle la plus lésée du secteur, les travailleurs des corps communs de l’éducation, dont le nombre dépasse les 200 000, exigent eux aussi “le relèvement immédiat des salaires” et du salaire de base et des différentes primes avec effet rétroactif en faveur des laborantins, en attente de leur dû depuis leur intégration dans le secteur de l’éducation en 2012.

Le SNCOOPEN exige aussi la confirmation à leur poste d’environ 80 000 à 90 000 contractuels, qui travaillent sous ce régime depuis des décennies pour certains d’entre eux, dénonçant à l’occasion la mise en place de ce “système de dépermanisation” qui touche aujourd’hui le secteur public. Exclus de la gestion des œuvres sociales, les travailleurs des corps communs dénoncent une “hogra” envers eux, une “hogra” qui les touche également dans l’exercice de leur droit syndical, souligne M. Bahari, en références aux “collègues syndicalistes traduits en conseil de discipline dans plusieurs établissements”. Certains ont même été sanctionnés en leur absence, dit-il, sans qu’ils aient la possibilité de se défendre. 

Lyès Menacer

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