La vaccination reste un sujet d’actualité notamment avec cette réticence affichée à l’égard de la campagne lancée depuis une année.
Interrogé sur la situation épidémiologique à Jijel, jeudi dernier, en marge d’une rencontre sur la gestion des APC en raison de l’installation de la quatrième vague du coronavirus, le wali, Abdelkader Kelkel, a fait part d’un chiffre oscillant entre 10 et 20 cas par jour.
“C’est toujours le variant Delta qui est enregistré, il n’y a pas de cas Omicron”, a-t-il encore précisé. Pour lui, la situation est sous contrôle et ne pose pas de problème de gestion à l’échelle locale. “Si un problème se pose, il le sera en termes de ressources humaines”, a-t-il toutefois reconnu.
La ressource humaine est effectivement la plus confrontée à la gestion de cette crise sanitaire majeure depuis son installation, il y a près de deux ans. Médecins et paramédicaux continuent de se mobiliser, souvent dans des conditions d’usure et d’épuisement, pour prendre en charge les patients contaminés dans les hôpitaux ou dans les structures extra-hospitalières.
Cette mobilisation a coûté la vie à de nombreux médecins et infirmiers, contaminés dans l’exercice de leur noble mission. Autant dire que si la crainte exprimée concerne le risque d’épuisement des personnels soignants, il y a lieu de signaler qu’en termes d’approvisionnement en oxygène, le problème ne se pose pas depuis le renforcement des installations.
Les cuves d’oxygène au niveau des établissements hospitaliers de Jijel et de Taher ont été renforcées par l’apport de générateurs acquis à l’initiative d’une association de bienfaisance.
À l’EPH d’El-Milia, les capacités de stockage d’oxygène sont passées à 13 000 litres. Une cuve de 10 000 litres a été acquise en pleine vague l’été dernier à l’initiative du complexe sidérurgique de Bellara, qui renferme au sein de ses installations de gaz une unité d’oxygène. Un renfort salutaire, d’autant que l’apport en oxygène reste un facteur déterminant dans la prise en charge des malades atteints de la Covid-19 et de leur survie.
Si le problème d’approvisionnement ne se pose pas dans les services hospitaliers, la consommation atteint des niveaux élevés. “3 000 litres d’oxygène sont consommés quotidiennement”, confie le chef de service paramédical d’un pavillon dédié à la prise en charge des malades contaminés par ce virus à l’EPH d’El-Milia.
Selon lui, la plus grande partie de cette quantité est consommée au service de réanimation. Notre interlocuteur déplore toutefois l’arrivée tardive des malades à l’hôpital où ils sont directement placés sous oxygène.
Sur le plan vaccinal, c’est le médecin du même service, le Dr Boufayaya, qui confirme que les non-vaccinés représentent le nombre le plus élevé de décès. Autant dire que la vaccination reste un sujet d’actualité notamment avec cette réticence affichée à l’égard de la campagne lancée depuis une année.
À l’appel des médecins et des professionnels de santé de se faire vacciner, c’est le wali, qui a réitéré la même demande “aux Jijéliens quant à la vaccination”.
Il reste à souligner que les statistiques sur le nombre de cas officiellement enregistrés à Jijel risquent de ne pas refléter la situation épidémiologique réelle. Traités en ambulatoire, de nombreux malades échappent à ces statistiques.
Amor Z.
