L’Actualité La présidente de la FNEPE tire la sonnette d’alarme à Tizi Ouzou

Les crèches risquent la disparition

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Kouceila TIGHILT Publié 18 Avril 2021 à 00:21

La présidente de la Fédération nationale des établissements de la petite enfance (FNEPE), Mme Benkherouf Nouara, a tiré la sonnette d’alarme quant au devenir de ces établissements, lors d’une rencontre-débat organisée hier à la maison de la culture de Tizi Ouzou et consacrée aux difficultés auxquelles sont confrontées les crèches au niveau local et à l’échelle nationale. 

“Nous sommes en train de disparaître. Il y a de nombreuses crèches qui ont préféré fermer car elles n’ont pas les moyens de faire face aux problèmes qu’elles rencontrent au quotidien”, a-t-elle déploré. Pour l’oratrice, les crèches souffrent énormément, surtout durant cette pandémie de coronavirus. “Il y a un véritable danger qui s’annonce parce que si on laisse tomber les crèches qui sont agréées, on va encourager d’autres pratiques qui ne sont pas réglementaires”, a-t-elle averti, non sans dénoncer la présence de structures illégales. “Il y a des écoles de langues qui exercent dans la petite enfance. Ce qui est illégal”, a-t-elle soutenu, avant d’enchaîner : “Ces gens-là se cachent derrière un code qui existe au niveau du ministère du Commerce, qui a été mal interprété, pour exercer cette activité normalement.”

En plus de ces écoles, il y a des associations, certes, à but non lucratif, qui travaillent aussi dans ce secteur, mais, malheureusement, elles ne sont pas contrôlées. “Ces associations doivent, elles aussi, se conformer au cahier des charges”, a-t-elle lancé. “Il y a aussi le phénomène des clubs. À ma connaissance, ce terme est utilisé dans les activités de loisirs. Nos enfants ne peuvent pas être confiés à une tierce personne sans aucun contrôle, sous le titre de club”, a expliqué Mme Benkherouf, affirmant que des enfants sont gardés dans ces clubs durant toute la journée et sans mesures d’hygiène, de santé et de protection. “Cela est un sérieux problème, et si l’État n’intervient pas, nous, les crèches, allons rendre nos agréments”, a-t-elle averti. “Si un simple code du registre du commerce peut nous offrir la protection juridique, je ne vois pas pourquoi on est en train de se battre pour avoir des agréments”, a-t-elle ajouté.

Évoquant l’application du nouveau cahier des charges, Mme Benkherouf a demandé une période de transition pour les établissements déjà en exercice. “Il y a le problème des moyens, surtout en cette période de pandémie où nous sommes mis à rude épreuve sur le plan financier. On n’a pas les moyens de faire tout à temps. D’où la nécessité d’accorder une période de transition à ces établissements”, a-t-elle demandé, tout en préconisant, par exemple, de délivrer des agréments avec réserves, le temps de se conformer à la nouvelle réglementation, afin d’éviter la fermeture. “On ne peut pas fermer des crèches, mais il faut plutôt encourager les gens à investir”, a-t-elle estimé.  

K. Tighilt

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