L’Actualité APRÈS LEUR PERCÉE AUX LÉGISLATIVES

Les “indépendants” lorgnent les assemblées locales

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Ali BOUKHLEF Publié 09 Septembre 2021 à 00:44

© D. R.
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Dans la discrétion la plus totale, les “alliés indépendants” d’Abdelmadjid Tebboune s’organisent. Alors qu’ils ne dissimulent pas leur ambition de créer une formation politique, des députés “indépendants” se déploient depuis quelques jours sur le terrain pour présenter des listes dans les communes et les wilayas. 

Leur objectif : créer des “structures de base” qui serviront de socle au parti politique projeté. C’est ainsi que les 84 députés - constituant le groupe parlementaire des “indépendants” au sein de l’Assemblée populaire nationale (APN) - sont chargés de constituer des listes indépendantes dans toutes les communes et les wilayas. Histoire de se distinguer des autres listes sans attaches partisanes, les promoteurs de cette initiative ont déjà opté pour un nom : “Takattoul el-ahrar” (Coalition des indépendants). 

À l’image des autres partis, les listes qui seront présentées par ce groupe porteront toutes la même “bannière”. Quant au programme, il est tracé d’avance : un prolongement, au niveau local, du programme du chef de l’État.

Dans cette perspective, les membres du groupe parlementaire des indépendants poursuivent le retrait des formulaires de souscriptions pour collecter les parrainages des électeurs en vue de confectionner des listes “partout sur le territoire national”, comme l’atteste un député d’une wilaya du Centre. “Nous allons constituer des listes communes dans toutes les wilayas”, insiste le parlementaire.

Avec cette opération, les “indépendants” entendent visiblement rééditer le coup des élections législatives durant lesquelles, ils sont parvenus à se hisser en deuxième position en termes de nombre de sièges obtenus. Même s’ils ne s’étaient pas tous présentés sous une même bannière, ils sont, cependant, 78 membres à faire leur entrée au sein de la Chambre basse du Parlement. Depuis, ils ont constitué un groupe parlementaire. 

Présidé par Abdelouahab Aït-Menguellet, l’ancien maire de Tizi Ouzou, ce pôle s’est renforcé avec l’arrivée de 6 autres députés. Il constitue un des inconditionnels appuis au chef de l’État au sein de la Chambre basse du Parlement.

Outre sa participation aux prochaines élections locales, ce groupe envisage de lancer éventuellement dans un futur proche un parti politique. L’allusion a été faite par Abdelouahab Aït-Menguellet qui a évoqué la question la semaine dernière devant des médias. L’homme n’en dira pas plus. Mais dans son entourage, on explique que l’idée “remonte à quelques années déjà”. L’ancien maire de Tizi Ouzou “travaillait ses réseaux depuis de longs mois”, dit-on.

Une manière d’éviter de faire un lien entre cette nouvelle formation politique en gestation et le chef de l’État qui, officiellement, n’a pas d’attache partisane. Mais tout semble aller vers cette option puisqu’Abdelmadjid Tebboune ne souhaite visiblement pas s’encombrer  du FLN et du RND, deux partis discrédités au sein de l’opinion. 
 

Ali BOUKHLEF

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