L’Actualité ILS REÇOIVENT DE NOMBREUX MALADES DANS LEUR CABINET

Les médecins libéraux désarmés face à la Covid-19

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Amor ZOUIKRI Publié 02 Août 2021 à 22:18

© D. R.
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Avec  le  peu  de  moyens  dont  ils  disposent, selon  leurs  dires, pour se protéger et lutter contre ce dangereux virus, ces médecins restent, à leur tour, mobilisés dans cette lutte que la communauté sanitaire mène contre cette vague ravageuse.

Leur rôle est souvent occulté dans cette lutte féroce et acharnée contre la Covid-19, même s’ils sont dans le même front que leurs pairs du secteur public dans cette situation d’alerte sanitaire. À l’instar des praticiens privés des autres régions du pays, les médecins libéraux à Jijel, car ce sont eux dont il s’agit, se sont retrouvés face à une situation des plus délicates. Fermer ou ouvrir. Tel est leur dilemme, même si la plupart ont décidé de maintenir ouverts leurs cabinets.

“Il y a des malades qui ne vont nulle part ; ils n’ont que le privé pour se soigner ou consulter pour un problème de santé. On sait que les hôpitaux sont débordés ; c’est donc vers le privé qu’ils se dirigent”, prévient d’emblée un médecin libéral. Contrairement au premier épisode de cette crise sanitaire qui a vu de nombreux médecins privés quitter leur cabinet de peur d’être contaminés, c’est le contraire qui semble avoir été constaté à Jijel cette fois-ci.

“Personnellement, je n’ai pas fermé même durant la première vague de ce virus”, poursuit notre interlocuteur. Il note qu’il reçoit de nombreux malades, dont des cas suspects, qu’il prend en charge en se basant sur son expérience de clinicien. “Il y a des signes révélateurs et des bilans complémentaires à faire. Même s’il n’y a pas un protocole thérapeutique précis, il y a des traitements à prescrire”, indique-t-il.

Sans les tests PCR, ces malades sont traités en ambulatoire et échappent donc au décompte officiel des cas de contamination. Les plus graves sont orientés vers les hôpitaux pour une oxygénothérapie, selon les explications recueillies.

Sinon, ces praticiens luttent comme ils peuvent contre cette pandémie tout en faisant l’effort de se protéger contre un virus invisible, mais qui a un fort potentiel de transmission. “Parfois, je me dis qu’il n’y a que Dieu qui peut me protéger, tellement le risque est grand. Mais le malade, je dois l’examiner et l’ausculter convenablement”, confie un médecin tout en adoptant une attitude fataliste. “Si nous sommes contaminés, nous ne pourrons rien pour l’éviter.

Ce virus est là, il circule, nous le constatons chez ces malades que  nous recevons et qui sont atteints de Covid”, poursuit-il. Même remarque chez un autre médecin libéral, qui déplore l’absence d’un consensus thérapeutique pour le suivi de ces malades. “Chacun y va de son expérience”, note celui-ci. Il déplore également le manque de conscience de certaines personnes qui continuent de ne pas croire à cette pandémie.

“Souvent, j’ai maille à partir avec des patients qui refusent de se protéger”, affirme notre interlocuteur. Avec le peu de moyens dont ils disposent, selon leurs dires, pour se protéger et lutter contre ce fâcheux virus, ces médecins restent, à leur tour, mobilisés dans cette lutte que la communauté sanitaire mène contre cette vague ravageuse. Dans leur cabinet, ils reçoivent des malades qui auraient pu atterrir dans les unités de consultation Covid, débordées, des hôpitaux publics.

Dans une telle bataille, la lutte s’est organisée entre deux secteurs qui se sont associés dans le seul objectif de venir à bout de cette fâcheuse pandémie qui continue à endeuiller des familles entières à Jijel. Et sûrement dans le reste du pays.  
 

Amor Z.

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