L’Actualité RUSH VERS LES PLAGES ORANAISES EN PLEINE CRISE SANITAIRE

Les mesures barrières… à vau-l’eau

  • Placeholder

D. LOUKIL Publié 25 Juillet 2021 à 23:01

© D. R.
© D. R.

Cet été 2021 s’annonce d’ores et déjà comme un été incroyable, tant les images contrastantes s’entrechoquent chaque jour.

L’on sait depuis longtemps que dans toute la corniche oranaise les complexes dits touristiques, entre publics et privés, sont particulièrement prisés par différentes catégories de vacanciers, entre ceux dont les tarifs ne sont pas un souci et ceux qui se rendent à une plage une journée par semaine.

Depuis le début du mois de juillet, et certainement encore plus pour le mois d’août à venir, la fréquentation des plages oranaises bat son plein, avec une cohorte de visiteurs locaux et de vacanciers, notamment ceux fuyant les wilayas du sud et de l’intérieur du pays, devenues invivables pour cause de températures record, avec 40 à 50 °C par endroits.

Les images des plages ces derniers jours, où les parasols multicolores sont collés les uns aux autres, où les tables des plagistes sont plantées les unes à côté des autres, en violation de la réglementation, et y compris dans l’eau où la fréquentation au mètre carré d’eau de mer plus trouble que bleue est incroyable, laissent perplexes.

Et il faut reconnaître que le marché de la location a aussi connu un bond cette année, par une totale opposition à l’été 2020 où le confinement avait impacté lourdement ce secteur.

Le simple accès à la plage du complexe Les Andalouses, où sont installés généralement les émigrés pour une semaine de quarantaine, est de 500 à 1 000 DA, selon le moment de la journée.

L’accès aux plages privées coûte extrêmement cher avec des tarifs de 2 000 DA ou plus par personne. Une location d’un rez-de-chaussée dans une maison avec le minimum de commodités revient à 5 000 DA la nuit, minimum. Des locations d’un niveau de prestation plus élevé sont aussi au minimum à 10 000 DA la nuit.

Cela serait presque un été ordinaire, normal pour la wilaya d’Oran, si la troisième vague ou la quatrième du virus et de ses mutants, l’on ne sait plus tellement, ne faisait pas en même temps des ravages, avec des hôpitaux surchargés, ne pouvant prendre en charge les nouveaux malades qui arrivent quotidiennement, les renvoyant chez eux.

Les images de femmes, d’hommes de tous âges, pouvant à peine respirer malgré l’apport d’un masque et de l’oxygène, les enterrements au carré Covid, du cimetière, sont tout autant des contrastes choquants, avec les images des plages qui ne connaissent ni la Covid ni la distanciation.

Les médecins et les paramédicaux tentent vainement de mettre en garde, de demander des actions plus fortes de la part du wali d’Oran. Bien des citoyens sont dans une bulle d’inconscience et d’insouciance, que des psychanalystes ou des sociologues décrypteraient en parlant du rapport de l’individu avec la mort et la vie et d’avec celui de l’autorité et du pouvoir en général.
 

D. LOUKIL

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00

  • Chroniques DROIT DE REGARD Trajectoire d’un chroniqueur en… Liberté

    Pour cette édition de clôture, il m’a été demandé de revenir sur ma carrière de chroniqueur dans ce quotidien.

    • Placeholder

    Mustapha HAMMOUCHE Publié 14 Avril 2022 à 12:00