L’Actualité Une pétition dénonce les violences policières de vendredi dernier

Les Oranais mettent les autorités devant leurs responsabilités

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Samir OULD ALI Publié 28 Février 2021 à 23:46

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Au lendemain de la répression qui s’est abattue sur Oran vendredi 26 février et a frappé autant les hirakistes que de simples citoyens, une pétition qui a été mise en ligne place les autorités devant leurs responsabilités quant à la protection des libertés individuelles et collectives.

“Toute forme de répression sera inscrite au registre des autorités locales donneurs d’ordres, de manière générale, et du pouvoir représenté par le président de la République de fait, de manière particulière”, avertissent les auteurs de la pétition qui continuent de collecter des signatures.

Ulcérés par les “arrestations musclées de jeunes et de moins jeunes, de femmes de tous âges, insultés, bousculés, frappés et poussés dans les véhicules de police (…)”, les initiateurs de cette pétition interpellent les citoyens et les autorités de la wilaya d’Oran sur cette “situation honteuse”.

Ils prennent aussi à témoin l’opinion nationale et internationale sur les restrictions de la liberté d’expression par la force. 

“Les manifestations par des marches ou par tout autre moyen pacifique sont un droit humain reconnu par les conventions internationales et même par la Constitution imposée par un pouvoir illégitime”, écrit-on encore dans le document.

Les signataires de la pétition maintiennent leur attachement “aux profonds changements de la nature du pouvoir” revendiqués par le Hirak et “s’engagent à œuvrer pour l’émergence d’un État civil, démocratique et social tel que défini par la Proclamation du 1er Novembre 1954”.

Ils tiennent coûte que coûte à continuer les marches citoyennes, malgré les interdictions, en interpellant les autorités sur l’exigence qui leur est faite de sécuriser les marches et de protéger les manifestants pacifiques contre tout type de dépassement.

Vendredi 26 février, la marche populaire, qui devait marquer la reprise du Hirak, a été empêchée par une mobilisation inédite de la police qui n’a pas hésité à recourir à la violence physique et verbale contre des manifestants pacifiques.

La répression qui a frappé indistinctement hirakistes et citoyens ordinaires a fait des blessés dont certains témoignages sont accessibles sur les réseaux sociaux.

“Ce recours au tout-sécuritaire contre des hirakistes pacifiques voulant exercer leur droit constitutionnel de manifester dans la non-violence est indigne. Les responsables devront en rendre compte”, a tempêté Omar Boussag, avocat du barreau d'Oran, violemment interpellé et blessé à la main et qui a décidé de porter plainte devant la justice.
 

S. OULD ALI

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