L’Actualité LES GÉRANTS DES SALLES DES FÊTES DEMANDENT LA RÉOUVERTURE DE LEUR ACTIVITÉ

Les oubliés du déconfinement

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Kouceila TIGHILT Publié 09 Mai 2021 à 22:17

© D. R.
© D. R.

Le propriétaires de salles des fêtes ont manifesté hier devant le siège de la  wilaya  de  Tizi Ouzou pour demander  la  réouverture  de leurs établissements,  fermés  dans  le  cadre  de  la  lutte  contre  la  crise sanitaire.

Des dizaines de propriétaires de salles des fêtes, soutenus par des artistes qui sont indirectement impactés par leur fermeture, ont manifesté hier devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou pour demander la réouverture de leurs établissements, fermés dans le cadre de la lutte contre la crise sanitaire de Covid-19.

Les manifestants qui avaient occupé l’entrée principale du siège de la wilaya étaient munis de banderoles sur lesquelles ont pouvait lire “Laissez-nous travailler”, “Les salles des fêtes sont fermées depuis 14 mois !”, “Aucune indemnité reçue” et “Proposition d’exercer sous un protocole sanitaire strict”. 
Rencontré sur place, le coordinateur de wilaya de l’UGCAA, Touri Farouk, a évoqué le désarroi des propriétaires des salles des fêtes dont les établissements sont fermés depuis 14 mois, a-t-il précisé.

“Paradoxalement, des  fêtes  et  des  soirées  artistiques  sont  organisées normalement dans des villages et dans des salles d’hôtels  et  restaurants privés, au vu et au su de tout  le  monde, alors  que  les  salles  des  fêtes demeurent fermées en raison de la pandémie”, a-t-il déclaré. “À ce rythme, ces établissements vont carrément abandonner leur activité”, a-t-il ajouté, tout en précisant que les concernés continuent de payer les charges fiscales.

De son côté, le président de la section salles des fêtes  au sein de l’UGCAA, Benboudjemâa Mohand Arab, a dénoncé une forme de “hogra”. “On voit des spectacles événementiels organisés même en pleine télévision, alors que nos  salles des fêtes sont maintenues  fermées”, a-t-il  dénoncé.  “Nous  sommes déjà en faillite et on risque de fermer définitivement nos salles. Pour parer à cela, nous avons demandé une réouverture sous  des conditions  d’hygiène strictes  et  en  réduisant  notre  capacité  d’accueil  de  50%”, a  expliqué M. Benboudjemâa.

Pour sa part, la jeune et talentueuse artiste Nouria Aït Ouali, qui a pris part à ce rassemblement, a relevé l’impact de cette fermeture sur le monde artistique. “Les salles des fêtes sont aussi notre gagne-pain, car c’est durant la période des fêtes qu’on travaille mieux, en animant des soirées artistiques”, a-t-elle souligné.  

À noter que les propriétaires des salles des fêtes  de  Tizi Ouzou  ont adressé une lettre ouverte au président de la République lui demandant de promulguer la levée de la fermeture des salles des fêtes. “Notre corporation qui enregistre plus de trois mille salles réparties sur le territoire national  souffre  à  cause de cette fermeture”, ont-ils relevé.

“Nous vous informons que les activités festives ne se sont pas arrêtées depuis le mois de mars dernier, alors que nous, on se retrouve près de la faillite et de la  fermeture  définitive  de  nos  établissements”,  ont-ils écrit,  tout  en s’engageant, à travers le même courrier, à travailler en étroite collaboration avec les services concernés pour faire respecter les mesures sanitaires en cas de reprise  de  leur  activité.  “Notre  démarche  s’inscrit  dans un cadre strictement  économique  qui  permettra  une  bouffée  d’oxygène  à  notre profession”, ont-ils conclu.

 

K. TIGHILT

 

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