Les pharmaciens d’officine reviennent à la charge. Ils ont décidé de reconduire aujourd’hui leur mouvement de boycott des distributeurs de médicaments.
Le mot d’ordre a été lancé par le Syndicat national des pharmaciens d’officine (Snapo) pour protester contre la crise de disponibilité de médicaments qui persiste depuis plusieurs mois.
Dans une déclaration rendue publique hier, le Dr Messaoud Belambri, président du Snapo, a indiqué que ce nouveau mouvement de protestation, qui s’intitule une “grève blanche”, s’exprime par un boycott des commandes de médicaments durant toute une journée.
“Il est question qu’aucun pharmacien ne passera de commande auprès de ses fournisseurs durant la journée de demain (ndlr, aujourd’hui) dimanche.” Selon le Snapo, le recours à ce débrayage “inédit” est intervenu après avoir épuisé toutes les voies de recours.
“Malgré tous les rapports et les correspondances établis par le Snapo, la situation reste inchangée, bien au contraire, nous enregistrons chaque jour d'autres médicaments qui disparaissent du marché”, indique-t-on.
Sur un autre plan, le Snapo dénonce l’accès inéquitable aux produits. “L'accès équitable de tous les pharmaciens au médicament n'est pas garanti non plus.”
Pour les pharmaciens, l’heure est vraiment grave. “ La régularité de la disponibilité des médicaments n'est pas garantie, et c'est une question de sécurité sanitaire”, avertira le syndicat qui ne manquera pas de dénoncer dans le secteur de la distribution “des pratiques contraires à l'éthique et à la déontologie”.
H. H.