L’Actualité pour sortir de la crise

Les préconisations audacieuses d’Assoul

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Mohamed MOULOUDJ Publié 16 Février 2021 à 00:34

© Louiza Ammi/Liberté
© Louiza Ammi/Liberté

L'Union pour le changement et le progrès (UCP) de Zoubida Assoul est convaincue que l'issue à la crise multidimensionnelle que vit le pays passe par l’organisation d’une élection présidentielle anticipée.

Dans une initiative politique intitulée “Une solution politique  pour  sortir de l’inextricable” rendue publique hier, le parti de Mme Assoul estime, en effet, que  le “chef  de  l’État,  Abdelmadjid Tebboune  devra  faire  l'annonce de l’organisation  d’élection présidentielle anticipée  pour l’année 2022”, et ce, “conformément  aux  dispositions  prévues  dans  l’article  91-11  de  la Constitution”.

L'UCP appelle également au “limogeage du gouvernement actuel” et à “la nomination d’un chef de gouvernement à qui il  déléguera  certains de ses pouvoirs conformément à l’article 93-1 de la Constitution”. 

Dans  l'initiative  de  l'UCP  rendue  publique  à   quelques  jours  de  la  célébration du second anniversaire du soulèvement citoyen du 22 février 2019, il est  aussi  question  de  la  proposition  de  mise  en  place  d’un “gouvernement  d’union  nationale”  qui  sera  formulée  par  le  chef  du gouvernement.

Autre  proposition  non  moins  importante :  dans  cet  Exécutif,  le  futur ministre de la  Défense  aura  pour  mission  de  “restructurer  l'armée  et  concrétiser  sa professionnalisation, afin d’assurer la défense et la sécurité du pays”, estime l’UCP, une façon sans doute de donner du contenu à la revendication “Dawla madania, machi âaskaria” réclamée par le Hirak. 

Les propositions de sortie de crise que prône l'UCP concernent également les priorités  du  gouvernement  dont,  souligne, entre  autres,  l'UCP, “ la libération et la réhabilitation de tous les détenus politiques et d’opinion, l'ouverture des champs politique et médiatique, l'abrogation de toutes les lois liberticides et anticonstitutionnelles”.

Pour le parti de Zoubida Assoul, l'Exécutif aura  aussi  pour mission de “charger des personnalités nationales indépendantes et crédibles pour superviser une conférence nationale de dialogue inclusif permettant de trouver les mécanismes et les conditions nécessaires à l’organisation d’élections plurielles, libres, crédibles et transparentes”.

Ces propositions de l'UCP viennent après un amer constat fait de la situation actuelle du pays. Pour ce parti, “le pouvoir a tourné le dos aux revendications exprimées pendant plus d'un an de marches pacifiques dans toutes les régions du pays et à l’étranger par des millions d’Algériennes et d’Algériens”.

“Deux ans après le début de la révolution, il semble que nous soyons revenus aux conditions d’avant son déclenchement”, déplore le parti, estimant que “le système, intransigeant, a imposé une feuille de route unilatérale et provoqué un blocage politique et intentionnel”.

“Ce comportement, accompagné d’une grande détérioration de la situation socioéconomique  du pays, a  causé  une  déprime collective”,  s’alarme l'UCP, ajoutant qu'aujourd’hui, “nous observons l’impasse dans laquelle se trouve le gouvernement, incapable de résoudre d’énormes difficultés économiques et sociales qui se sont aggravées par la pandémie de Covid-19”.

“Cette instabilité surexpose le pays à de grands dangers auxquels il faut inclure  de  vrais  sujets  de  préoccupations  géostratégiques  et géopolitiques”.

Au  chapitre  économique,  le  parti  de  Zoubida  Assoul  appelle  à l’accélération de la numérisation et de la réforme de l'administration locale et centrale, et à la simplification des procédures administratives liées à l'investissement et à la création d’entreprises, ainsi qu’à l’achèvement de la réforme du système bancaire et monétaire.

Il prône également la réforme profonde du système douanier, ceux des assurances et de la  fiscalité.  Aussi,  appelle-t-il  au  renforcement des pouvoirs et au rôle des tribunaux administratifs et commerciaux et  à la facilitation des procédures d'exportation des services et de la production nationale à l'étranger. 

Évoquant  le  secteur  de  la  santé,  la  proposition  de  l’UCP   prône  la numérisation du système de santé pour “garantir l'égalité des soins pour tous les citoyens, renforcer la coopération, la solidarité et la mutualisation des ressources humaines et techniques” et “l’élaboration d’une stratégie nationale de prévention de toutes les maladies chroniques et de la Covid-19”.

Quant à la culture et au tourisme, l’UCP appelle à la mise en œuvre d’une politique culturelle qui permette de  libérer  toutes  les capacités créatives nationales pouvant  encourager  le développement  du  tourisme intérieur, l’artisanat et l’ensemble de l’industrie des arts.
 

M. MOULOUDJ

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