Près de 1 500 retraités du groupe pharmaceutique Saidal ont organisé, avant-hier, jeudi, un sit-in devant le siège de la direction générale du groupe sis à Dar El-Beïda.
Les pensionnés de la société pharmaceutique publique disent qu’ils sont privés injustement de 20% de leur pension qui leur revient de droit après avoir cotisé pendant des années à la Mutuelle de l’industrie de pétrole (MIP).
“Nous sommes venus aujourd’hui relancer notre doléance liée au versement de la retraite complémentaire qui est gelé depuis 2017. Nous avons fourni d’énormes sacrifices après plusieurs longues années de cotisation à la Mutuelle de l’industrie de pétrole”, ont lancé des protestataires qui ont battu le pavé devant les locaux de la direction du groupe Saidal dans l’espoir de faire aboutir leur cause.
Pour les manifestants, l’heure est vraiment grave, puisque la situation des pensionnés du groupe pharmaceutique public ne cesse de se dégrader en raison de l’érosion du pouvoir d’achat. “Notre situation se dégrade de plus en plus, nous sommes tous à la limite de la déprime, c’est carrément 20% de nos revenus qui nous manquent à chaque fin du mois”, ont-ils encore dénoncé.
Les protestataires estiment qu’ils sont victimes d’une situation “conflictuelle” entre la MIP et Saidal. “La MIP a gelé le paiement de la retraite complémentaire pour cause de situation déficitaire du compte de Saidal au niveau de la Mutuelle de l’industrie du pétrole.
Cette dernière réclame une augmentation du taux de cotisation pour passer de 2% à 5%, mais Saïdal s’acquitte des cotisations sur la base de l’ancien barème qui est de 2%”, rappellera un retraité qui espère que les hautes autorités du pays interviendront pour être rétabli dans son droit légitime.
Il faut savoir enfin que les retraités du groupe pharmaceutique ont interpellé le médiateur de la République, Karim Younès.
“Nous sollicitons une intervention de la médiation de la République pour que Saidal et la MIP nous rétablissent dans nos droits, celui de percevoir notre pension complémentaire de retraite”, peut-on lire dans la lettre adressée au médiateur de la République.
Hanafi HATTOU