L’Actualité Hausse du nombre des cas de Covid à Sidi Bel-Abbès

Les services de réanimation saturés

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A. BOUSMAHA Publié 27 Juin 2021 à 09:08

Après une atténuation de quelques mois, une hausse du nombre des cas positifs au coronavirus, qui n’est pas tellement alarmante, a réapparu ces derniers jours à Sidi Bel-Abbès, a déclaré, hier à Liberté, le Pr Mourad Taleb, président de la commission Covid et chef de service d’épidémiologie et de médecine préventive du CHU Abdelkader-Hassani de Sidi Bel-Abbès. Selon lui, ce qui est préoccupant, “c’est beaucoup plus le nombre de cas sévères qui est anormalement élevé et à tel point que pratiquement tous les services de réanimation Covid sont saturés. Ainsi, et par rapport au test RT-PCR pour le diagnostic de Covid-19 qui se font quotidiennement, là aussi, je vous informe que nous faisons à peu près jusqu’à 40 prélèvements/jour, et actuellement, le taux de positivité est vraiment élevé, soit une fourchette de 80 à 90% de tests PCR positifs”. À ce propos, il a signalé : “Heureusement que nous avons maintenant les moyens de réanimation qui sont très efficaces, notamment pour les cas de détresse respiratoire. Nous avons aussi des systèmes de ventilation d’air hyperpuissants jusqu’à 30 litres et c’est ce qui nous a permis d’éviter un grand nombre de transferts en réanimation.” 

Dans un autre contexte, le Pr Taleb a indiqué qu’actuellement, “le virus circule beaucoup parmi la population et c’est un indicateur de gravité”. “Là aussi, nous constatons malheureusement qu’il y a un relâchement à tous les niveaux, que ce soit au niveau sanitaire ou des pouvoirs publics locaux, surtout de la population.” Et d’avertir : “Cela dit, si les mesures barrières ne sont pas prises en compte et strictement respectées par les citoyens, l'inquiétude face à la perspective d'une troisième vague de contaminations par la Covid 19 n’est pas écartée. Aussi, si des dispositions nécessaires ne sont pas prises comme il se doit, on connaîtra sûrement le scénario de l’Inde qui a sous-estimé la situation et vit une situation dramatique. Donc, nous craignons d’en arriver là et notre souci majeur est l’encombrement et le débordement des structures hospitalières qui impacteront la prise en charge des sujets atteints.” 

Côté variants, le chef de service d’épidémiologie a fait savoir qu’en Algérie, on enregistre de plus en plus de cas indiens, britanniques ou sud-africains. “Et là, je dirais qu’il faut surveiller les variants de la Covid-19. D’ailleurs, en Algérie, l’Institut Pasteur a déclaré qu’il y a déjà à peu près 200 variants en circulation.” 

Quant à l’opération vaccination sur les places publiques, il a expliqué qu'“actuellement, nous sommes à peine à 5%, et ce, en raison du retard pris dans l’entame de l’opération vaccination. Apparemment, nous allons recevoir très prochainement des quantités beaucoup plus importantes de vaccins. Donc, nous sommes obligés de vacciner le maximum de citoyens pour atteindre au moins 50% de la population cible pour ralentir, dans une première étape, la circulation du virus”.

A. BOUSMAHA

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