L’Actualité ENVOLÉE DES PRIX ET ÉROSION DU POUVOIR D’ACHAT DES TRAVAILLEURS

Les syndicats sur le “pied de guerre”

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Arab CHIH Publié 28 Septembre 2021 à 23:40

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Face à la dégradation du pouvoir d’achat de larges pans de la population pour cause d’augmentation des prix des produits de large consommation, une douzaine de syndicats autonomes regroupés au sein de la Confédération des syndicats algériens (CSA), ont tenu lundi 27 septembre au siège du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste) une réunion consacrée essentiellement au pouvoir d’achat et aux atteintes aux libertés syndicales.

Selon Boualem Amoura, président du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation, cette réunion n’a pas été sanctionnée par une quelconque décision, les organisations présentes s’étant contentées de débattre des deux points à l’ordre du jour.

La raison ayant empêché les syndicalistes de décider d’une action de protestation ? “Tous les syndicats devaient tenir leurs conseils nationaux avant la réunion. Ils n’ont pas pu le faire pour cause de report de la rentrée scolaire. Il faut d’abord évaluer la rentrée avant de décider sur les actions à mener”, explique-t-il.

“On s’est donné le temps jusqu’au 15 octobre et d’ici là tous les syndicats doivent tenir leurs conclaves pour pouvoir envisager des actions de protestation à mener”, précise-t-il. 

Cela dit, M. Amoura et d’autres responsables des autres organisations n’écartent pas l’éventualité de recourir aux grands moyens pour se faire entendre.

D’ailleurs, lors d’une précédente réunion, tenue le 14 du mois en cours, la même CSA a dressé un sombre tableau de la situation socio-économique du pays, allant jusqu’à la qualifier d’“inacceptable”, voire de “dangereuse”. Mieux, elle a agité la menace d’une escalade si le gouvernement ne trouve pas, en urgence, des solutions pour enrayer cette érosion du pouvoir d’achat.

“Les syndicats prendront leurs responsabilités syndicales en menant des actions de revendications légales, pacifiques pour responsabiliser le gouvernement à prendre les décisions adéquates et rapidement”, a averti la CSA qui, comme pour mettre un surcroît de pression sur les pouvoirs publics, a prié ses membres à se tenir prêts à d’éventuelles actions de revendication.

Certaines sections syndicales au niveau des wilayas n’ont pas attendu une décision de leurs tutelles et ont déjà commencé à exprimer leur mécontentement en engageant des actions de protestation.

C’est dire que la colère des travailleurs est bien réelle et peut déboucher sur un embrasement du front social si le gouvernement ne prend pas, au plus vite, des mesures fortes à même de soulager les familles démunies prises à la gorge par la crise socio-économique que traverse le pays mais surtout les différentes augmentations de prix qui ont porté un sacré coup à leur pouvoir d’achat. 
 

Arab C.

 

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