L’Actualité REPORT DU 6e CONGRÈS ORDINAIRE DU FFS

L’option de la prudence

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Kamel GHIMOUZE Publié 24 Septembre 2021 à 23:33

© Yahia Magha/Liberté
© Yahia Magha/Liberté

Pour avoir entériné la décision de participation aux  élections locales, le  FFS  a  décidé  de  reporter  son congrès histoire, compte tenu du contexte, de réunir toutes les conditions à sa réussite.

Convoqué par l’instance présidentielle du  parti depuis mars dernier pour la dernière semaine de ce mois de septembre, le 6e congrès national ordinaire du FFS a été reporté à une date ultérieure. Une décision prise quinze jours seulement après l’adoption, par le plus vieux parti de l’opposition dans le pays, du principe de sa participation aux élections locales anticipées prévues le 27 novembre prochain.

Option qui ne  serait  pas étrangère, dans  une  large mesure, à la décision du report du 6e congrès du FFS qui voudrait vraisemblablement concentrer toute son énergie sur ces joutes et éviter que ce rendez-vous organique se transforme en tribune à des réquisitoires contre ce choix qui contraste avec le boycott prononcé lors des dernières élections législatives.

L’annonce  de ce  report  faite  hier par Hakim Belahcel, lors des travaux de la session ordinaire du conseil national du FFS dans une allocution lue au nom de l’instance présidentielle du parti, ne souscrit, cependant, pas à cette crainte quasi évidente.

L’orateur, qui reconnaît que “le parti a fait des pas significatifs en perspective de l’organisation du prochain congrès national ordinaire”, impute à la crise sanitaire seulement les motifs de ce report. “Malheureusement, la crise sanitaire a arrêté net notre élan de travail, vu l’impossibilité de réunir les militants, et donc de parachever le processus de restructuration organique du parti.

À cet effet, nous sommes dans l'obligation de reporter la tenue de notre 6e congrès national ordinaire à une date ultérieure. La date sera arrêtée par l’instance présidentielle en collaboration avec la CPCN après débat de cette session ordinaire du conseil national”, dira-t-il.

Dans son allocution, il ne manquera, d’ailleurs, pas de souligner qu’au lendemain de l’annonce de la participation du FFS aux prochaines élections locales, “la direction nationale du parti a tracé un programme de rencontres régionales, afin d'amorcer le processus de sensibilisation et de mobilisation de nos militantes et militants en perspective de ce rendez-vous.

Ces rencontres, qui ont été un moment important de communion et de symbiose militantes, furent surtout une occasion inestimable d'échanges et de débats sur plusieurs aspects liés à la situation globale dans le pays et à la vie organique du parti”.

Une annonce qui aurait engendré, selon Hakim Belahcel, “une véritable effervescence en particulier au sein de nos militants, mais aussi chez l'opinion publique en général, animés par une seule et unique motivation, celle de réunir toutes les conditions afin d'atteindre les objectifs politiques assignés par notre engagement dans cette course électorale”.

Il   reconnaît,  néanmoins,  avoir “recensé  aussi,  sans  grande  surprise, l'acharnement de certaines plumes et voix vénéneuses contre notre parti, notamment dans les réseaux sociaux et par le biais de certaines tribunes médiatiques connues pour leur hostilité subjective et chronique envers tout ce que notre parti entreprend, décide ou envisage de faire”.

Réactions qui font dire au membre de l’instance présidentielle du FFS que son parti “a sérieusement dérouté les planifications préétablies de certains réseaux qui ont cru pouvoir délimiter, par leur agitation, l'espace d'action et de progression du FFS au sein de la société et dans l'arène politique nationale, voire régionale. C'est-à-dire ceux qui veulent empêcher notre parti de peser lourd sur les enjeux politiques de la nation grâce à son discours rassembleur, responsable et nationaliste, pour les laisser en proie aux artificiers qui aspirent à l'effondrement de l'État algérien et à ceux qui, par intérêts, s'agrippent à l'immobilisme politique général et se dressent farouchement contre toutes velléités de changement démocratique dans le pays”.

Le FFS, qui célèbrera la semaine prochaine son 58e anniversaire, compte faire de cette commémoration “un moment solennel et profond pour évoquer les mémoires pures et scintillantes de tous les martyrs, de toutes ces générations de militantes et de militants, de son président éternel, le défunt Hocine Aït Ahmed, de tous les cadres et responsables à tous les niveaux de responsabilité…”.

Et de rappeler que cette commémoration intervient dans un contexte souligné lors du dernier conseil national du parti et marqué par une “situation socio-économique catastrophique, le non-respect des droits de l’Homme et des libertés collectives et individuelles, et le durcissement sécuritaire qui s’est vulgarisé par la multiplication des arrestations des militants, des activistes et aussi des journalistes”.

Dans le même sillage, il ne s’embarrasse pas aussi de torpiller le plan d’action du gouvernement présenté devant le Parlement, lequel reflète, selon le FFS, “le décalage béant qui existe entre une réalité de plus en plus alarmante et préoccupante et les promesses d’un pouvoir qui semble égaré, mais surtout incapable d’apporter des solutions sérieuses aux multiples crises qui rongent notre pays”. 
 

Kamel GHIMOUZE

 

 

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