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Makri annonce la participation de son parti aux élections locales

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Arab CHIH Publié 18 Septembre 2021 à 01:44

© C. E.
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Sans surprise, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) prendra part aux prochaines élections locales prévues le 27 novembre prochain. C’est son président, Abderrezak Makri, qui l’a annoncé dans un discours prononcé, hier, à l’ouverture de l’université d’été de son parti.

“On ne cédera aucun espace. Malgré les difficultés et les entraves, on ne cédera pas au pessimisme”, a-t-il affirmé, en soutenant que si son parti n’avait pas participé aux élections précédentes, il aurait aujourd’hui disparu.

Pour motiver cette décision, Makri est allé puiser des exemples dans le mouvement national, en citant Zighoud Youcef qui était un élu municipal et Mustapha Ben Boulaïd qui avait pris part aux élections de 1948, tout en connaissant, à l’avance, leur issue. “Notre référent, c’est le mouvement national”, a-t-il clamé. 

Cela dit, le président du MSP a reproché aux tenants du pouvoir de mettre des bâtons dans les roues des partis politiques pour qu’“ils ne deviennent pas des alternatives”, en s’étonnant du nombre important de signatures exigées des partis pour prendre part aux élections locales tout en pointant du doigt le favoritisme dont ont bénéficié les indépendants.

“Il est illogique de mettre autant d’entraves devant les partis et de leur demander en même temps de participer aux élections dans un contexte de désaffection électorale, d’inflation…”, a-t-il soutenu. “Le système ne conçoit pas les partis comme des partenaires, mais comme des affidés”, a-t-il ajouté, tout en s’élevant contre la politique de fermeture imposée aux médias. 

Évoquant le plan d'action du gouvernement pour la mise en œuvre du programme du président Tebboune, le président du MSP a été très critique, en déplorant l’absence de chiffres, d’objectifs mesurables et de cap clair.

“Ce n’est pas un plan d’action, mais une déclaration de politique générale ou un programme électoral. Les programmes quinquennaux de Bouteflika sont de loin meilleurs que ce plan”, a-t-il dit. Tout en contestant le taux d’inflation officielle, Makri a déploré le fait que l’ancien Premier ministre n’ait pas présenté de bilan après son départ.

La conviction de Makri est que le problème de l’économie algérienne est non pas dans l’absence de compétences ou de moyens, mais dans le système de gouvernance qui “produit l’échec” et surtout dans la mentalité dirigiste et autoritaire qui prévaut dans le pays.

Concernant la mesure de règlement à l'amiable garantissant la récupération des biens détournés contenue dans le plan d'action du gouvernement, le président du MSP a été très critique, allant jusqu’à la qualifier de “procédé dangereux” que son parti “n’acceptera pas”. “Il y a une volonté d’engager des discussions avec la ‘îssaba’ pour récupérer l’argent détourné. La ‘îssaba’ est encore là et est toujours influente”, s’est-il emporté.
 

Arab C.

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