L’Actualité Nadir Allal, candidat de Jil Jadid à Oran

“On n’est pas des partisans des kermesses…”

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Mohamed MOULOUDJ Publié 06 Juin 2021 à 08:54

© D.R
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Candidat de Jil Jadid pour la wilaya d’Oran, Nadir Allal, enseignant universitaire, fait ses premiers pas dans l’arène politique. Pour sa première campagne électorale, il explique son approche axée principalement sur la proximité, pour mieux convaincre les électeurs. Il évoque également les listes indépendantes, contre lesquelles son jugement est sans appel : elles sont un circuit de recyclage des militants des partis qui ont gouverné pendant 20 ans.   

Liberté : La campagne électorale tire à sa fin. Comment l’avez-vous menée compte tenu de la situation générale du pays ?

Nadir Allal : Je me dois de vous avouer qu'il s'agit là de ma première campagne électorale et ce, à l'instar de toutes les candidates et de tous les candidats de Jil Jadid... et pour cause, sans pour autant être désintéressé par la chose politique, il s'agit là, de ma première expérience politique. Pour revenir à l'essence de votre question, je vous répondrai que mes colistiers de Jil Jadid et moi-même n'avons pas inventé l'eau chaude en la matière. Nous avons mené, et nous continuons de le faire, une campagne de proximité, une campagne de corps à corps où le contact direct avec nos concitoyennes et concitoyens a été privilégié. Je me dois également de vous avouer qu'à Jil Jadid, nous ne sommes pas des partisans des meetings et autres kermesses folkloriques où il est question de tout, sauf des préoccupations du citoyen... Il demeure entendu que nous n'avons pas négligé l'importance des réseaux sociaux lorsqu'il s'agissait de véhiculer nos messages et engagements... Mais, et il est fort probable que je sois encore otage des anciens réflexes, le contact direct avec mes compatriotes a constitué pour moi une fabuleuse expérience à travers laquelle j'ai pu confirmer la capacité de résilience de notre peuple, sa grandeur, son esprit de tolérance, sa grande capacité d'ouverture et ses aspirations à davantage de progrès et de modernité. 

Les indépendants dominent les candidatures. Pensez-vous que cela renforcera la représentativité de la future Assemblée ?

Je suis enclin à ne pas répondre à cette question en vous disant que je préfère me consacrer à ma campagne mais la problématique que vous suggérez est trop importante pour être passée sous silence. Effectivement, il est constaté une prolifération de listes indépendantes au détriment des listes partisanes... Et à ce propos, je vous dirai sans vergogne que la plupart des listes indépendantes auxquelles vous faites allusion ne sont que des excroissances organiques, quasi hybrides de formations politiques qui ont eu à gérer les affaires publiques depuis plus de 20 ans et qui sont à l'origine du désastre dans lequel nous nous trouvons. Plus encore, je vous préciserai que certaines parmi cesdites listes “indépendantes” — vous me préciserez indépendantes de qui et de quoi — ont constitué un circuit de recyclage, j'allais dire de blanchiment de postures politiques condamnables et définitivement disqualifiées par la société... En revanche, et en ce qui concerne ma circonscription électorale, la wilaya d'Oran, je connais personnellement des candidats indépendants auxquels je souhaite plein succès.          

Au-delà de la campagne, comment voyez-vous le scrutin du 12 juin prochain ? 

J'ai la conviction que ce scrutin législatif sera ouvert contrairement à ceux qui l'ont précédé. Sinon, vous pensez bien que je ne me serai jamais engagé contrairement à celles et à ceux qui ont cautionné toutes les élections depuis 1999 et qui, aujourd'hui, appellent à leur boycott. Les garanties de transparence données par monsieur le président de la République me paraissent suffisantes et je n'ai aucune raison de douter de sa sincérité. Est-il opportun de vous préciser qu'il ne cherche pas de majorité parlementaire, qu'il ne mène campagne pour aucune chapelle et qu'il s'était engagé à nommer un Premier ministre qui sera adoubé par l'Assemblée populaire nationale.

 

Propos recueillis par : M. Mouloudj 

 

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