Hormis un début d’échauffourées vite maîtrisées à l’intersection Cavaignac et la rue Larbi-Ben M’hidi, entre des hirakistes et une poignée d’enragés qui se placent derrière les policiers pour provoquer les manifestants, le vendredi 112 du Hirak s’est passé sans incidents notables.
Une confrontation qui a pourtant failli dégénérer, n’était l’interposition des policiers en uniforme et de certains sages qui interpellent sur cette présence d’un groupe d’excités qui prend la foule des marcheurs pour cible.
“Je ne comprends pas pourquoi on leur répond”, se demande Mohamed, un hirakiste de la première heure, qui trouve dommage que quelques individus, accompagnés d’enfants, puissent perturber un millier de manifestants. Hier, ils étaient près d’un millier de personnes à reprendre les slogans phare de la révolution du 22 Février.
La primauté du civil sur le militaire, le rejet des élections, la dénonciation de la police politique et des services de renseignement, l’appel à une justice indépendante, la libération de tous les détenus d’opinion ont, ainsi que des slogans en lien avec l’affaire Saïd Chetouane et la visite des ministres français en Algérie, été scandés par la foule.
Arrivés au rond-point Lotfi, les manifestants ont été bloqués par un important dispositif policier qui avait interdit tous les accès au siège de la wilaya d’Oran. Après un face-à-face qui a duré une demi-heure, les hirakistes ont repris leur circuit préférentiel qui les a ramenés à leur point de départ, à savoir la place du 1er-Novembre, en empruntant le Front de mer.
SAïD OUSSAD