Devant l’amplification alarmante des contaminations à la Covid-19 à Tiaret, dont la plupart des malades accuse des difficultés respiratoires, les structures sanitaires sont confrontées, ces derniers jours, à un casse-tête chinois causé par un déficit en oxygène.
Selon un cadre de la Direction de la santé, “on ne peut parler de pénurie d’oxygène, mais plutôt de moyens de transports qui sont réduits, alors que toutes les structures hospitalières sont submergées et la cadence des cas de contamination s’accélère davantage”.
Afin de faire face à cette situation, une nouvelle cellule de crise a été mise en place, afin de coordonner les efforts et moyens de l’ensemble des entreprises aussi bien étatiques que privées. Dans ce sillage, l’idée de produire de l’oxygène au niveau local est à l’ordre du jour de la feuille de route des autorités locales.
Ainsi, le wali de Tiaret a rendu visite, jeudi dernier, à l’entreprise Alfet (Algérienne des Fonderies de Tiaret), située au niveau de la zone industrielle, où il s’est enquis de l’état de l’unité de fabrication d’oxygène (O2) qui est à l’arrêt depuis des décennies, et ce, dans la perspective de la réactiver.
Accompagné de plusieurs spécialistes en la matière, universitaires et autres ingénieurs et techniciens des secteurs public et privé, ce dernier a, lors de cette sortie de concertation, exprimé sa disponibilité à user de tous les moyens possibles pour parvenir à concrétiser cette probabilité et, pourquoi pas, produire de l’oxygène sur place.
Dans le même contexte, et à l’instar de plusieurs autres régions du pays, des initiatives de collecte de fonds ont été prises, ces derniers jours, par la société civile qui s’est organisée autour d’un important élan de solidarité, afin d’acquérir des respirateurs artificiels et des générateurs d’oxygène pour soulager la charge au niveau des hôpitaux.
Ainsi, notables, mouvement associatif et autres personnalités s’accordent à exprimer leur disponibilité pour venir à la rescousse des structures hospitalières, à l’image de cet investisseur qui a donné son aval pour le financement d’un générateur ou de cet autre qui a mis une flotte de camions au service de l’EPH pour l’approvisionnement en oxygène.
En substance, le sujet a fait un buzz sur les réseaux sociaux où les initiateurs invitent les citoyens à se rapprocher des cellules installées à cet effet. Pour sa part, le Conseil régional de l’Ordre des médecins a initié, sur sa page facebook, une campagne de sensibilisation en direction des praticiens et autres partenaires du secteur de la santé pour s’associer autour d’un projet similaire.
Par ailleurs, les opérations de collecte de fonds sont mises en branle, mais aucune information claire, ni détails précis quant à l’avancement des choses ne sont communiqués pour l’heure.
SALEM REMANE
