L’Actualité à l’appel des deux sections SNAPAP de BÉjaïa

Protesta des fonctionnaires du secteur de la jeunesse

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M. OUYOUGOUTE Publié 02 Mars 2021 à 23:13

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Une journée de protestation a été observée, hier, à l’appel des deux sections du Syndicat national des personnels de l’administration publique (Snapap), de la direction de la Jeunesse et des sports (DJS) et de l’Office des établissements de jeunes (Odej) de la wilaya de Béjaïa.

Selon  les  secrétaires  généraux  des  sections Snapap  de  la  DJS, Mme Tabchouche, et de l’Odej, Mme Yahia, la Direction  de  la  jeunesse et des sports ne veut pas des deux sections syndicales comme partenaire social.

D’où l’appel à cette journée de protestation, ponctuée par un rassemblement devant le siège de la DJS. “Les cadres de la DJS et de l’Odej travaillent dans un climat des plus délétères et sous une pression permanente”, ont déploré les deux responsables. 

C’est la raison pour laquelle les deux sections ont réclamé de la tutelle — le ministère — l’envoi d’une commission d’enquête vu “la gravité de la situation” qui, selon elles, réclame “un assainissement” afin de “redonner confiance et espoir aux fonctionnaires et cadres du secteur de la wilaya de Béjaïa”.

La demande a été formulée dans un courrier adressé à la tutelle le 18 février dernier et réitéré le 28 février dernier, envoyé au wali de Béjaïa en vue de prendre les dispositions réglementaires dans ce conflit qui risque, selon les deux sections, de dégénérer.

Les syndicalistes, entourés de cadres syndicaux et des grévistes, ont expliqué que la gestion de la DJS est caractérisée par “le non-respect du syndicat en tant que partenaire social et par de nombreux abus”, suivis de “pressions, d’intimidations et de menaces, exercées sur les syndicalistes”.

Selon Mme Tabchouche, l’administration menacerait même de passer ces syndicalistes (Yahia Kahina, Radji Abdelmalek, Tabchouche Linda et Takabaït Mabrouk) en conseil de discipline, alors qu’“ils n’ont fait que défendre les intérêts moraux et matériels des travailleurs”.

Les protestataires ont évoqué des harcèlements judiciaires subis et regretté en même temps que certains de leurs collègues soient poursuivis en justice sans que l’administration leur vienne en aide.

En outre, les deux SG ont posé le problème des ouvriers professionnels (OP) de la DJS qui, contrairement à leurs collègues de l’Opow et de l’Odej, n’ont pas bénéficié de promotion en dépit de l’instruction de la Fonction publique. “Quelque 41 OP n’ont pas pu bénéficier de promotion car l’administration n’a pas fait son travail”, a-t-on signalé.

Pour sa part, le directeur de la jeunesse et des sports, Abdelkrim Boutemine, a essayé de minimiser le mouvement de protestation suivi par les fonctionnaires de son secteur. “Ils ne sont qu’une vingtaine de personnes à organiser le sit-in et à faire grève sur les 530 fonctionnaires de la DJS et 800 fonctionnaires en tout, en comptant ceux de l’Odej Béjaïa.”

“Il faut savoir aussi que la DJS n’a pas été destinataire du préavis de grève, mais dès lors qu’ils ont mis en copie le ministère de la Jeunesse et des Sports, nous leur avons accusé réception, il n’y a pas de problème”, a-t-il ajouté.

Selon le DJS, le secrétariat général du Snapap à l’échelle de la wilaya s’est démarqué de cette action par écrit — une copie du courrier est en notre possession — et a indiqué que ladite organisation “n’a pas été destinataire du préavis de grève”. “Dès que la section syndicale a été créée, l’administration a joué le jeu. On s’est réunis avec eux. Bien que je sois personnellement en convalescence, je suis venu avec des béquilles me réunir avec eux.

On a adopté une feuille de route”, a-t-il expliqué, comme pour faire montre de la disponibilité de l’administration à s’asseoir autour d’une table avec les représentants des fonctionnaires. Qu’en est-il du recours au service d’un avocat par les deux sections syndicales ? “La DJS ne peut pas défendre des gens qui sont accusés de dilapidation de deniers publics.

Je ne peux pas les suivre sur ce terrain-là”, a soutenu M. Boutemine. Et ce dernier de reconnaître que pour les OP, “l’administration n'a pas fait le nécessaire”, avant de promettre : “On va se rattraper. Ils percevront leurs salaires avec effet rétroactif.”
 

M. OUYOUGOUTE

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