L’Actualité PRÈS DE 200 BAIGNEURS VICTIMES D’UN MALAISE

PSYCHOSE À TÉNÈS

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Ahmed CHENAOUI Publié 05 Juillet 2021 à 22:36

© D. R.
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Les  baigneurs  en  question  ont  été  pris  d’une  forte  fièvre,  de vomissements et de nausées.

Le phénomène continue  d’intriguer  et  de susciter  moult interrogations parmi la population de Ténès, ville balnéaire au nord-est de Chlef, où les plages sont toujours interdites à la baignade au lendemain de l’ouverture en grande pompe de la saison estivale.

En effet, dimanche après-midi, peu après la cérémonie d’ouverture de la saison estivale qui venait d’être lancée en présence des autorités locales de la wilaya, de nombreux baigneurs ont été subitement pris de malaise après avoir plongé dans l'eau.

Selon nos différentes sources et autres témoignages recueillis auprès de certaines  personnes  qui  se  trouvaient  sur  les  lieux, les  baigneurs en question ont tous été pris d’une forte fièvre, de vomissements et de nausées.

“Ils avaient également tous les yeux rouges. Même certains éléments de la Protection civile qui intervenaient afin de secourir les baigneurs ont été atteints des malaises en question, ainsi que plusieurs autres personnes qui se trouvaient au bord de la mer qui, elles aussi, ont subi le même sort”, font savoir plusieurs témoins à Ténès. Évacués d'urgence vers l’hôpital Zighoud-Youcef de Ténès, 193 malades ont reçu les soins nécessaires.

Sept d'entre eux seulement sont toujours en observation dans le même hôpital, tandis que les 186 autres ont pu le quitter après avoir reçu les soins nécessaires. “Juste après le premier plongeon et soudainement, j'ai ressenti une sérieuse perte d’équilibre qui m'a obligé à sortir difficilement de l'eau. Une fois hors de l'eau, j’ai eu un vertige accompagné de nausées et de vomissements. Franchement, je ne savais pas du tout ce qui m'arrivait.

Au départ, j'ai cru à une intoxication alimentaire après avoir consommé un sandwich aux merguez que j'avais pris quelques instants auparavant. Mais finalement, je ne me suis rendu compte de la situation que lorsque je me suis retrouvé à l’hôpital avec plusieurs autres baigneurs qui étaient avec moi sur la plage”, a témoigné Mohamed Chaïd, une des victimes.

On ignore pour l’heure les raisons de cette catastrophe. Selon d'autres sources, il s’agirait d'un produit alimentaire destiné au bétail et qui aurait été jeté par un bateau étranger au large de Ténès. Ce produit serait à l’origine des malaises dont ont été victimes les baigneurs et dont l’enquête qui vient d’être ouverte par les services administratifs et sécuritaires compétents n'a toujours pas livré ses secrets.

Il faut dire que la psychose s’est emparée de la population à Ténès et ailleurs dans toute la wilaya à la suite de ce phénomène bizarroïde et l’inquiétude a gagné tous les foyers en attendant les résultats de l’enquête en question. Hier encore, le tout-Ténès ne parlait que de cela.

Face à cette situation venue perturber ce début de saison estivale, le wali de Chlef, Lakhdar Sedasse, aussitôt avisé et qui s’est rendu au chevet des victimes à l’hôpital Zighoud-Youcef, a rapidement pris un certain nombre de mesures dont la fermeture de la plage centrale de Ténès et l’interdiction absolue de baignade dans les eaux limitrophes.

Il  a  également  demandé  au  procureur  de  la  République  de  procéder à l’installation d'une commission d’enquête qui  fera  toute  la lumière sur cette affaire et a ordonné l’arrêt immédiat des services de la station de dessalement SDEM de Maïnis à l'ouest de la ville de Ténès, qui alimente toute la wilaya en AEP. “C’est une situation dont il faut indéniablement et dans l’immédiat trouver les causes et les origines”, a-t-il dit.

“C'est pour permettre à la commission ministérielle spécialisée qui se trouve déjà depuis hier à Chlef de voir si l'eau de ladite station et qui est destinée à l'AEP n'a pas été contaminée par le produit à l’origine du malaise en question”, ont indiqué des sources à la wilaya.

Pour sa part, la direction de la Protection civile — dont 28 éléments avaient, eux aussi, été atteints du même malaise —, ainsi que celle de la santé, de la population et de la réforme hospitalière n'ont pas voulu s'avancer sur le sujet car, selon elles, il faut attendre les résultats de la commission d’enquête installée à cet effet et dont les travaux viennent tout juste d’être lancés pour se prononcer.
 

AHMED CHENAOUI

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