L’Actualité LE SORT DE L’ASSOCIATION CONNU LE 13 OCTOBRE

Que décidera le juge pour le RAJ

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Arab CHIH Publié 30 Septembre 2021 à 00:09

© D. R.
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Après  avoir  entendu  la  requête  du  ministère   de  l’Intérieur  et  des Collectivités locales, et celle des avocats de l’association Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ), le juge du tribunal administratif de Bir Mourad-Raïs a décidé de mettre l’affaire en délibéré et le verdict sera rendu le 13 octobre prochain. 

Le ministère de l’Intérieur a réclamé la dissolution pure et simple de la très active association présidée par Abdelouahab Fersaoui, au motif que celle-ci mène une activité non compatible avec les objectifs énumérés dans ses statuts et en violation des articles 43, 23 et 13 de la loi 12-06 relative aux associations.

“Les activités menées par le RAJ à l’intérieur et à l’extérieur de son siège sont tout à fait comptables avec ses objectifs consignés dans ses statuts comme la promotion de la citoyenneté, la sensibilisation des jeunes aux valeurs de paix et de tolérance”, se défend le président de l’association, Abdelouahab Fersaoui.

Autre grief retenu par le ministère de l’Intérieur contre l’association RAJ : son prétendu lien avec le FFS et le MDS. Selon M. Fersaoui, “le ministère de l’Intérieur n’a fourni aucune preuve palpable” et son association est “indépendante et n’a aucun lien organique avec un quelconque parti politique”.  

Il est aussi reproché à l’association RAJ ses partenariats avec des parties étrangères. L’association a reçu, en avril 2019, des Tunisiens qui, selon M. Fersaoui, “sont venus seuls et sans invitation de notre association pour manifester leur solidarité au peuple algérien en plein Hirak, mais que nous avons reçus car ce sont des acteurs du mouvement associatif avec lesquels, on a travaillé dans le cadre du Forum social maghrébin”.

Le département de M. Beldjoud a aussi reproché à l’association RAJ sa relation avec l’association française SOS Racisme dont le président, précise M. Fersaoui, “est venu en Algérie en 2018 et a rencontré de hauts responsables de l’État autour d’un projet entre les jeunes des deux rives”. Pour le président du RAJ, cette poursuite judiciaire contre son association n’est rien d’autre qu’“un procès contre le mouvement associatif en Algérie.

Une association comme le RAJ, qui travaille pour la promotion de la citoyenneté et en faveur de la jeunesse, doit être encouragée, et non pas menacée de dissolution”. Ce qui ne l’empêche pas d’être “optimiste”. 

Selon l’avocat de l’association, Me Abdellah Heboul, le ministère de l’Intérieur a motivé sa requête en citant “un rapport confidentiel des services de sécurité sur les activités suspectes que menait l’association et qui sont attentatoires à la souveraineté nationale”. “La partie plaignante doit présenter des preuves et ramener ces rapports”, a-t-il réclamé.

Selon lui, l’association RAJ, qui existe depuis 28 ans, “n’a commis aucune infraction et n’a pas reçu de financements occultes”. “En réalité, on assiste à un harcèlement et à une atteinte au droit de créer des associations qui est un droit fondamental reconnu par la Constitution du pays. Ils veulent revenir à la période d’avant-Octobre 88”, a-t-il soutenu. 

Et Me Haboul de demander au juge du tribunal administratif “d’assurer un procès équitable à l’association, un droit reconnu par l’article 14 de la Convention internationale sur les droits politiques et civiques, paraphée par l’Algérie”. “Notre dossier est en béton car l’association n’a commis aucune infraction ou manquement”, a-t-il lancé. 
 

Arab C.

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