L’Actualité SUR LES 1 483 LISTES DE CANDIDATURES ACCEPTÉES, 837 SONT INDÉPENDANTES

Quels députés pour quelle APN ?

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Mohamed MOULOUDJ Publié 11 Mai 2021 à 23:22

© D. R.
© D. R.

Les contours de la future Assemblée populaire semblent se dessiner. À l’issue  de  la  finalisation  de  l’opération  de  l’examen  des  listes  de candidatures, exception faite  des  recours  déposés  auprès  des tribunaux administratifs, la composante est, dès à présent, facilement identifiable.

Compte tenu des chiffres donnés  par  l’Autorité  nationale  indépendante des élections  (Anie),  il  ressort  que   la  prédominance   des  listes indépendantes est  une  réalité.   Ainsi, Mohamed  Charfi  qui  a  reçu  des  représentants  de formations  politiques  ayant  fait  le  choix  de  prendre  part   à  la   course  électorale, sur  les  1 483  listes  de  candidatures  acceptées,  837  ont  été  déposées  par  des indépendants.

En  termes  de  dossiers, sur  les  25 416  réceptionnés,  les  candidats indépendants en ont déposé 12 562. Une première dans les annales de l’Assemblée nationale, qui devra accueillir  plus  d’élus  issus  de  listes indépendantes que de partis politiques. 

Cet  enthousiasme  des  indépendants  pour  la  course  aux  sièges  de l’Assemblée nationale assure  qu’une  nouvelle  configuration  à  la  Chambre basse du Parlement est du moins en préparation. Elle augure d’une nouvelle ère qui verra l’arrivée en masse des élus dont la trajectoire politique en amont est méconnue.

Cette   orientation  rendue  réalisable   par  une  condition  conjoncturelle  et politique semble être une élaboration qui  conforte un  certain  penchant  des hautes autorités à façonner le paysage  politique  national.  Elle  trouve racine dans l’orientation du président Tebboune qui fait de l’implication “effective” de la “société civile” dans la “gestion de la vie politique nationale” son sacerdoce.

Il n’est surtout pas anodin que le chef de l’État reçoive des représentants de la “société civile” à la présidence, et ce, après  avoir  reçu  des  formations politiques dans le cadre des concertations. “La société civile doit jouer un rôle plus efficace. Il faut qu’elle soit forte”, avait déclaré le chef de l’État lors d’un entretien accordé à quelques représentants de la presse nationale le mois dernier. 

Cette approche que font les autorités de  la  place  qui  devra  être  celle de la société civile, même si le personnel qui compose l’essentiel de son contingent suscite plutôt de la rédhibition, il va  de  soi  que des   aménagements  et  des agencements s’opèrent en faveur de ce nouveau personnel.

Aidé  par  une  conjoncture  politique  très  difficile , “la   société  civile” s’emploie, dès lors, à accaparer des espaces longtemps restés réservés à une classe politique actuellement en déperdition.

La preuve  en  est  l’exclusion  presque  attendue  des  partis  qui  ont  formé l’essentiel des soutiens du régime jusqu’à un passé récent. Le FLN comme le RND se retrouvent fatalement comme la cinquième roue du carrosse, eux qui ont régné sans partage sur les Assemblées élues durant plusieurs années. 

Le tandem FLN-RND n’est pas le seul à faire les frais du tamisage exercé par l’Anie. D’autres formations également ont eu du  mal  à  finaliser leurs listes.

À cet écueil  dès l’accueil des listes, s’ajoute un rejet de la consultation populaire  du  12  juin  prochain.  Il  va  sans  dire  que  l’absence  de l’engouement populaire a augmenté  les chances de l’échec de confection  de  listes  pour  moult formations politiques.

Cet état de  fait  a  encouragé  l’orientation  qu’ont  voulues  les hautes autorités pour ouvrir  grande  la  porte  devant  un  nouveau personnel  issu presque exclusivement d’une société civile, mais qui émarge ailleurs. 
 

Mohamed MOULOUDJ

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