L’Actualité Arrestation de la journaliste Kenza Khattou

Radio M s’insurge

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Kamel GHIMOUZE Publié 15 Mai 2021 à 23:11

© D. R.
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La vague d’arrestations opérée par les membres du service d’ordre lors des marches du 117e vendredi du Hirak, avortées pour la plupart par les dispositifs sécuritaires mis en place dans la majorité des wilayas du pays, continue de susciter l’indignation des citoyens, hommes politiques et organisations qui ont unanimement condamné la répression musclée et les interpellations qui ont atteint, y compris des journalistes chargés de couvrir ces manifestations, des universitaires, des avocats et des activistes connus pour leur engagement en faveur du mouvement populaire depuis le 22 février 2019.

L’arrestation violente de la journaliste Kenza Khattou de la rubrique politique de Radio M, au même titre que plusieurs de ses confrères issus d’autres organes de presse, a particulièrement choqué l’opinion en raison de la brutalité dont ont fait preuve les agents de l’ordre à son encontre comme en témoignent les vidéos de son interpellation largement diffusées sur les réseaux sociaux.

Pis encore, Kenza Khattou a fait l’objet d’une mise en garde à vue et est toujours maintenue en cellule au commissariat de police sis à la rue Abdelatif-Mokhtar (Trollard) à Alger. Une mesure qui a fait réagir son organe employeur, Radio M en l’occurrence, qui estime que “l’intimidation et le harcèlement des journalistes n’empêcheront pas les images des Algériens en marche de continuer à témoigner de ce qui se déroule dans l’espace public”.

En effet, dans un communiqué rendu public hier, Radio M, qui revient sur les circonstances de l’interpellation de sa journaliste et de quinze autres journalistes et photographes dont Lynda Abbou de Radio M, Khaled Drareni, présentateur du CPP de Radio M, et Sidahmed Belouchrani, photographe de Radio M et de Maghreb Emergent, indique que “Kenza Khattou a subi un traitement spécial.

Elle a été transférée dans une voiture banalisée et gardée au secret toute la journée” et que “le procureur de la République a jugé nécessaire de la maintenir en garde à vue, en perspective de sa présentation au parquet ce dimanche 16 mai. Rien ne peut justifier cette grave décision. Kenza Khettou a été arrêtée dans l’exercice de sa mission de journaliste.

Elle a été victime de brutalités au moment de son interpellation à proximité de la station de métro Tafourah sur le parcours habituel des marches du vendredi”. Et de s’interroger : “Comment expliquer cet acharnement sur cette journaliste en particulier si ce n’est pour justifier a posteriori le traitement dégradant qu’elle a dû subir au moment de son interpellation ?”

Le communiqué rend compte également de la position de la direction de Radio M qui demeure “en relation avec le collectif des avocats en défense des détenus d’opinion afin d’assurer la défense qu’il convient de Kenza Khattou” et affirme que Me Zoubida Assoul “s’est rendue au lieu de la garde à vue, dévoilé aujourd’hui, et s’est vu refuser le droit de visite avant la fin des 48 heures, de même que les membres de la famille de Kenza”.

Enfin, Radio M “se tient avec l’ensemble des équipes rédactionnelles et les confrères de la presse, mobilisée pour la libération de Kenza Khattou et pour le rétablissement de la liberté d’exercice du journalisme, bafoué également par l’incarcération du journaliste de Liberté, Rabah Karèche, à Tamanrasset”. 
 

Kamel GHIMOUZE

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