Après sept renvois consécutifs, le procès de neuf militants du mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) s’est enfin tenu jeudi au tribunal correctionnel de Béjaïa.
Le procès de ces 9 militants, poursuivis pour “attroupement non armé”, est le dernier à être ouvert, à 15h30, par la juge. Tous les accusés ont répondu présent à la barre à leur appel par la juge.
Devant cette dernière, l’ensemble des prévenus ont nié avoir participé au rassemblement organisé un certain 10 décembre 2016, à la place de la liberté d’expression Saïd-Mekbel de Béjaïa, en soutien au défunt militant mozabite, Dr Kameleddine Fekhar.
Après les plaidoiries des avocats de la défense qui ont plaidé l’acquittement des accusés, le procureur de la République a, dans son réquisitoire, demandé 3 ans de prison ferme et 50 000 DA d’amende pour trois accusés, et 3 mois de prison avec sursis et 20 000 DA d’amende pour les 6 autres mis en cause.
À l’issue des audiences, la juge a décidé, selon Me Boubekeur Hamaïli, de renvoyer son verdict au 27 mai. Il y a lieu de signaler qu’avant l’ouverture de ce procès, un autre militant du MAK a été interpellé devant la cour de justice par la police lors du rassemblement de soutien aux 9 accusés, observé par un groupe de partisans du MAK.
Ces derniers ont soudainement décidé de déplacer leur rassemblement à quelques encablures du siège de la Sûreté de wilaya pour exiger “la libération de leur militant”. Douze manifestants ont été interpellés par la police puis libérés quelques heures plus tard.
L. OUBIRA