L’Actualité Pénuries à la veille du mois de ramadhan à Constantine

Ruée sur la semoule

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Kamel GHIMOUZE Publié 11 Avril 2021 à 23:33

Revoilà les chaînes de triste mémoire. © D. R.
Revoilà les chaînes de triste mémoire. © D. R.

Tout est parti  d’une  rumeur  relayée dans la nuit de mercredi 7 à jeudi 8 avril sur Facebook, faisant part d’une pénurie de semoule qui se profile pour ce mois de Ramadhan, après celle de l’huile de table que vit déjà le marché.

Alors que la pénurie de l’huile de table se fait de plus en plus sentir en cette veille du mois de Ramadhan, une ruée aussi insoupçonnée qu’inattendue sur un autre produit de base, la semoule en l’occurrence, a mis en alerte les ménages à Constantine. 

Disponible en abondance et sous une multitude de labels, il y a quatre jours seulement, cette denrée a complètement disparu des étals des commerces et des grandes surfaces de la capitale de l’est du pays.

Même les commerçants et gérants des supérettes ne comprennent pas cet empressement subit sur la semoule alors que pas plus tard que mercredi 7 avril, cette denrée inondait les rayons et était même exposée sous différentes formes et différents poids à l’entrée des magasins. 

“Jeudi matin, j’ai été surpris par la présence devant mon magasin de plusieurs clients, attendant mon arrivée. Tous étaient là pour la semoule. J’en avais même en surstock et j’étais presque ravi d’en écouler une bonne partie.

Certains prenaient quatre sacs de 10 kg alors que d’autres préféraient la besace de 25 kg et en demandaient deux. À midi, je n’en avais plus, mais  entre-temps, des échos me parvenaient sur cette ruée inexplicable sur la semoule à travers toutes les communes de la wilaya de Constantine”, témoigne Nacer, gérant d’une supérette à Aïn Smara. 

Selon lui, le même empressement aurait regagné la wilaya de Mila où des commerçants s’étaient rendus pour s’approvisionner chez des grossistes implantés sur place, mais seraient revenus bredouilles. 

Il  n’était  pas  le  seul  à  vivre  cette  péripétie.  La  plupart des épiceries de Constantine, dont certaines  spécialisées  uniquement  dans  la revente des produits agroalimentaires, se sont retrouvées  face à cette situation inédite. 

Pour beaucoup d’entre elles, tout est parti d’une rumeur relayée dans la nuit de mercredi 7 à jeudi 8 avril sur Facebook, faisant part d’une grave pénurie de semoule qui se profile pour ce mois de Ramadhan après celle de l’huile de table que vit déjà le marché. 

En moins de 24 heures, une véritable razzia est venue à bout de toutes les quantités presque frappées de mévente jusque-là et étalées à perte de vue dans tous les espaces commerciaux. Même les grossistes ont été assaillis dès samedi 10 avril par les fourgons de détaillants venus s’approvisionner après épuisement de leurs stocks. 

À leur tour, ils ne pouvaient pas satisfaire toutes les commandes. Durant ces deux derniers jours, l’on n’était pas loin, dans certains endroits, des scènes vécues au début de la pandémie de Covid-19 comme ce fut le cas aux alentours des deux magasins du groupe AgroDiv, situés au centre-ville de Constantine, où des clients ont attendu, depuis les premières heures de la journée, des livraisons providentielles de semoule. 

En octobre dernier, la wilaya de Constantine avait vécu une situation identique. Confusion imputée à l’époque aux spéculateurs versés dans cette filière, lesquels auraient perdu la mainmise sur le marché et qui seraient tentés d’écouler les importantes quantités stockées menacées de péremption. 
 

Kamel GHIMOUZE

 

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