L’Actualité Devant la “faillite” de leurs établissements à cause de la pandémie

Sit-in des gérants et des exploitants des salles des fêtes à Béjaïa

  • Placeholder

M. OUYOUGOUTE Publié 14 Janvier 2021 à 08:48

Les gérants et exploitants des salles des fêtes dans la wilaya de Béjaïa ont organisé, dans la matinée d’hier, un rassemblement de protestation devant le siège de la wilaya. À travers cette première action de rue, les protestataires, organisés en collectif, ont réclamé la réouverture de leurs établissements, fermés depuis le 16 mars 2020.

“Nous voulons témoigner de notre détresse ainsi que de celle de nos employés après plusieurs mois d'inactivité en raison de la Covid-19”, a indiqué à Liberté l’un des porte-parole de la corporation, Fahim Ziani. Selon lui, cette situation menace sérieusement de “faillite” leurs établissements. Histoire de rester dans l’esprit du nouvel an berbère, Yennayer a été fêté la veille. 

À cet effet, un déjeuner, un peu spécial, offert par les organisateurs, devait être servi devant le siège de la wilaya. Un geste qui n’a pas été du goût de la police qui a arrêté trois personnes. “On nous a gâché la fête alors que le rassemblement était une réussite totale. On s’est déplacé à la Place de la liberté d’expression Saïd-Mekbel pour servir des repas chauds. Cela n’a pu se faire. Heureusement que les trois personnes interpellées ont finalement été relâchées (…)”, regrette Abdenour Ziani, un animateur associatif et un militant politique, présent à ce rassemblement.

Les manifestants ont expliqué qu’avec la fermeture de leurs établissements à cause de la Covid-19, “toutes ces forces vives — allusion à certains gérants, aux travailleurs, tels que les cuisiniers, les serveurs ... — ont fini par grossir le rang des chômeurs”. Pis encore, déplorent-ils, une bonne partie est même tombée dans la précarité. Ils expliquent, en outre, que le bon sens voudrait que les salles des fêtes soient ouvertes, “car ce sont des espaces ouverts — donc contrôlables — qui offrent l'opportunité à tous les services d'intervenir en veillant à tout moment au respect des protocoles sanitaires officiels”.

Certains propriétaires de salles des fêtes estiment que “si nos propositions de protocole sanitaire, adressées aux autorités locales, avaient été prises en considération, il n'y aurait pas eu une propagation rapide du Covid-19.” Malheureusement, regrettent-ils, les fêtes et les cérémonies de mariages et autres célébrations continuent à être organisées, voire “désorganisées”, selon eux, “dans la clandestinité, échappant ainsi à tout contrôle sanitaire, d'hygiène et de sécurité”.

Par ailleurs, les manifestants disent ne pas comprendre comment “on autorise la réouverture de certains établissements de spectacle, à l’instar des cinémas, des théâtres et des bibliothèques, mais pas les salles des fêtes”.

 


M. OUYOUGOUTE

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00

  • Chroniques DROIT DE REGARD Trajectoire d’un chroniqueur en… Liberté

    Pour cette édition de clôture, il m’a été demandé de revenir sur ma carrière de chroniqueur dans ce quotidien.

    • Placeholder

    Mustapha HAMMOUCHE Publié 14 Avril 2022 à 12:00