La défense d’Azzedine Ben Belkhir et des 4 autres hirakistes a quitté le prétoire à la fin de la procédure pour protester contre “un procès politique et le non-respect des droits et procédures” de leurs clients.
Le collectif des avocats d’Azzedine Ben Belkhir et des autres hirakistes a quitté le tribunal déclarant dans un communiqué se retirer de l’intégralité du procès, afin de “marquer sa désapprobation absolue (…) et pour ne pas se rendre complice d’une défense de connivence avec les atteintes répétées aux droits de leurs clients”.
Malgré ce boycott du collectif des avocats de la défense, le procès des activistes Azzedine Ben Belkhir, placé le 24 janvier 2021 sous mandat de dépôt en comparution immédiate, Makhlouf Hansali et 3 autres personnes laissés en liberté s’est ouvert hier, dimanche 7 février 2021, au tribunal de Bordj Bou-Arréridj.
Le tribunal a condamné Azzedine Ben Belkhir à six mois de prison dont 3 ferme pour “incitation à attroupement non armé”. Les quatre autres mis en cause dans la même affaire ont été acquittés.
Dans son réquisitoire, le parquet a demandé six mois de prison ferme pour les 5 prévenus. Pour rappel, Azzedine Ben Belkhir a été arrêté le vendredi 22 janvier 2021 devant un café à la cité des Arcs (Lagraphe) avec Makhlouf Hansali et 3 autres jeunes. Ils sont poursuivis pour “incitation à attroupement non armé”.
Dans une déclaration à Liberté, le collectif des avocats de la défense a justifié son départ, en évoquant, entre autres, “les nombreuses manifestations de partialité qui transparaissent dans les décisions déjà rendues et des vices de procédure”.
“Le tribunal a achevé de démontrer que le présent procès ne sera qu’une justice expéditive pour condamner un citoyen algérien qui n’a rien fait pour mériter ce procès”, conclura Me Mounir Gherbi, l’un des avocats de la défense.
Chabane BOUARISSA
