L’Actualité Béjaïa s’apprête à commémorer le 33e anniversaire de la révolte d’octobre 88

Sous le signe des luttes pour la démocratie et les libertés

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Kamal OUHNIA Publié 04 Octobre 2021 à 10:00

© D.R
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Les organisateurs de cette journée commémorative comptent faire de leur action “une halte historique” pour rappeler à la mémoire de la jeune génération les acquis démocratiques de la révolte d’Octobre 1988.

Dans le cadre de la célébration du 33e anniversaire du soulèvement populaire d’Octobre 1988, l’association des parents des victimes et blessés du 5 Octobre 1988 (AVO-88) de Béjaïa s’apprête à marquer, comme à l’accoutumée, cet événement historique placé sous le signe de la “Journée nationale de la démocratie et des libertés”. À l’occasion de cette date commémorative du 5 Octobre 1988, l’AVO-88 et la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (Laddh) de Béjaïa ont concocté un programme d’activités pour la journée de demain, mardi 5 octobre 2021. 

Dans la matinée, à partir de 10h, il est prévu l’organisation d’un rassemblement citoyen sur l’esplanade de la maison de la culture Taos-Amrouche de Béjaïa, en hommage aux victimes de ces douloureux événements d’Octobre 1988. Les organisateurs de cette journée commémorative comptent faire de leur action “une halte historique” pour rappeler à la mémoire de la jeune génération les acquis démocratiques de la révolte d’Octobre 1988 pour lesquels, le peuple algérien a payé un lourd tribut. Dans l’après-midi, vers 14h, le Centre de documentation sur les droits de l’Homme (CDDH) de Béjaïa abritera une conférence-débat qui sera animée par plusieurs acteurs sociaux et politiques. 

“33 ans après la révolte, que reste-t-il des acquis d’Octobre 88 ?” et “5 Octobre 1988-Février 2019, le rêve démocratique entre espoir et désillusion, quelle réalité ?”, autant de thèmes qui devraient être abordés par les conférenciers, parmi lesquels, on cite la présidente de l’UCP et membre du collectif de défense des détenus, Me Zoubida Assoul, l’avocate et militante du Hirak, Me Nabila Smaïl, Saïd Salhi, vice-président de la Laddh, Abdelouahab Fersaoui, président de l’association RAJ, et Salem Ouaret, président de l’AVO-88 de Béjaïa. “Au-delà du caractère commémoratif de cet événement, nous voulons aussi faire de cette date symbolique du 5 Octobre une journée des libertés et de solidarité avec nos détenus politiques et d'opinion.

Une façon de réitérer notre appel à donner la priorité au respect des droits humains”, nous a déclaré Aziz Yahoui, membre de l’AVO-88 de Béjaïa. Dans sa dernière déclaration, l’AVO-88 déplore que “33 ans après les événements d’Octobre 1988, le pouvoir persiste dans le déni de reconnaissance des droits légitimes des centaines de victimes (morts et blessés par balles explosives), considérées à ce jour comme des accidentées du travail”. Les rédacteurs dudit document estiment qu’en imposant ses choix politiques, économiques et sociaux, qui ne répondent guère aux aspirations du peuple, “le pouvoir en place ne fait qu'élargir le fossé séparant gouvernants et gouvernés”.

Au-delà de la perte de confiance, soutiennent-ils, l’installation du désespoir qui pousse des milliers d’Algériens à embarquer, au risque de leur vie, dans des rafiots de fortune pour rejoindre la rive nord de la Méditerranée s’avère plus que gravissime et relève de la responsabilité de ceux qui président aux destinées de notre pays. Par ailleurs, les signataires de la déclaration se disent être convaincus que “seul le changement de ce système politique jacobin et dirigiste peut reconnaître et réparer les dommages subis par les victimes d’Octobre 1988. Un changement qui permettra à l’Algérie d’amorcer une sortie de crise”. Enfin, l’AVO-88 de Béjaïa appelle les décideurs à engager “un processus de transition démocratique qui passera par l’ouverture des champs politique et médiatique, et d’un dialogue national libre, transparent et responsable”.

 


KAMAL OUHNIA

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