“ Le respect des engagements que nous avons pris, et sur la base desquels nous avons établi un programme et des priorités au service du peuple, continuera à guider résolument nos pas vers les objectifs escomptés”, a indiqué le chef de l’État.
Dans un message adressé à la nation à l’occasion de la célébration du 59e anniversaire de l’indépendance, le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, a réitéré son intention d’aller au bout de la feuille de route entamée en décembre 2019.
Dans une courte missive, où il a notamment convoqué les sacrifices de ceux qui ont donné leur vie pour l’indépendance de l’Algérie, Abdelmadjid Tebboune a estimé que “nous avons franchi, il y a moins d'un mois, un pas important dans la démarche nationale de redressement global (...) qu'il s'agisse du rétablissement de la confiance et de la crédibilité des institutions de l'État ou des défis multiples sur les plans économique et social”.
Il a réitéré sa conviction que “(…) l'organisation des législatives anticipées a été un pas décisif sur la voie du parachèvement d'un processus pertinent et irréversible offrant au peuple de prometteuses perspectives (...) conformément aux règles de la démocratie réelle”. Sans tenir compte du taux de participation historiquement bas, le chef de l’État s’est arrêté sur un point : ces élections ont été une étape dans l’agenda du pouvoir. Et cela va continuer.
“Le respect des engagements que nous avons pris, et sur la base desquels nous avons établi un programme et des priorités au service du peuple, continuera à guider résolument nos pas vers les objectifs escomptés”, a insisté le chef de l’État. Cette nouvelle sortie publique d’Abdelmadjid Tebboune intervient quelques jours seulement après la publication, dans le Journal officiel, des résultats définitifs des élections législatives du 12 juin dernier.
Les chiffres rendus publics par le Conseil constitutionnel indiquent, en effet, que l’ensemble des parlementaires issus de ce scrutin législatif n’a pas pu mobiliser plus de 4% des suffrages du corps électoral. Mais le chef de l’État a décidé de faire l’impasse sur un taux de participation particulièrement faible pour se concentrer sur le déroulement des élections elles-mêmes. En dehors du rendez-vous électoral, Abdelmadjid Tebboune a fait l’impasse sur la crise politique que vit le pays.
Il n’a abordé ni la poursuite de la contestation ni surtout les arrestations opérées dans les milieux des militants du Hirak. Il s’est contenté de stigmatiser “des courants suspects et leurs manœuvres visant à attenter à la sécurité et à la stabilité du pays”. Pour lui, le peuple algérien est “capable de battre en brèche les intentions de ces courants”.
Cette missive présidentielle, adressée par écrit aux Algériens, confirme, en effet, qu’Abdelmadjid Tebboune entend poursuivre sa feuille de route. Une fois les institutions (APN et gouvernement) issues des élections législatives anticipées du 12 juin dernier installées, les autorités vont lancer de nouveaux chantiers.
Après la révision du code de wilaya et de la commune et, probablement, de la loi sur la fiscalité locale, elles convoqueront des élections locales pour décembre prochain. Ce sera alors la dernière étape d’un processus qui a commencé le 12 décembre 2019 avec la tenue de l’élection présidentielle, suivie de la révision constitutionnelle de novembre 2020 avant d’arriver aux élections législatives anticipées du 12 juin dernier.
Ali BOUKHLEF
