L’Actualité À L’OCCASION DE LA JOURNÉE DU SAVOIR

Tebboune s’en prend aux partisans de “la duperie”

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Ali BOUKHLEF Publié 17 Avril 2021 à 00:56

© Archives Liberté
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Dans ce message diffusé par les médias officiels, le chef de l’état ne s’étale pas sur la situation politique du pays de façon générale.

Profitant de la célébration de la Journée du savoir qui coïncide avec le 16 avril de chaque année, le chef de l’État a appelé de nouveau les Algériens à voter en masse le 12 juin, à l’occasion des élections législatives. Mais dans ce message diffusé par les médias officiels, Abdelmadjid Tebboune ne s’étale pas sur la situation politique du pays de façon générale.

Dans sa missive, le chef de l’État a appelé la société algérienne, “dans toute sa composante”, à s'exprimer, lors des échéances politiques à venir, “en toute liberté et par les voies les plus civilisées qui soient pour le choix de ses représentants, à la lumière des défis internes et externes qui interpellent tout un chacun à faire prévaloir l'intérêt de la patrie au-dessus de tout différend et de toute considération étroite”.

Il se dit confiant que “les enfants de l'Algérie iront de l'avant pour la pose de ce jalon important dans l'édification d'une Algérie nouvelle et leur détermination ne saurait être entamée par les duperies de ceux qui se sont enlisés dans les méandres de la déstabilisation et de la division”.

Le chef de l’État fait ainsi allusion à ceux qui sont régulièrement accusés de complot. Il vise probablement certains activistes et youtubeurs établis à l’étranger, accusés d’alimenter les divisions. Ces derniers sont sous le coup de mandats d’arrêts internationaux. 

Pour Abdelmadjid Tebboune, “le processus démocratique est le choix de l'Algérie libre et souveraine”. Ce choix d’aller vers des élections législatives figure “parmi les objectifs liés à l'intérêt suprême du pays que nous œuvrons à réaliser par la conjugaison des efforts des institutions de l'État, de la classe politique et des acteurs de la société civile”.

Devenu le moyen le plus usité ces derniers temps pour s’adresser aux Algériens, cette lettre s’inscrit en droite ligne des dernières interventions publiques du chef de l’État.

Adressée la veille d’un nouveau vendredi de mobilisation populaire, elle confirme l’attachement du pouvoir à sa “feuille de route” tracée en 2019 ; tenir les élections législatives de juin 2021 quel que soit le taux de participation. “Le taux de participation importe peu”, avait répété récemment le chef de l’État. “Quel que soit le taux de participation aux élections, nous exigeons qu’elles soient intègres, transparentes et fassent ressortir celui qui mérite la confiance du peuple”, a-t-il soutenu dans une interview. 

Pour l’heure, à l’exception de Jil Jadid et d’autres formations créées récemment, l’ensemble des partis de la mouvance démocratique a appelé au boycott des élections législatives. Des appels qui s’ajoutent à ceux des figures du Hirak populaire. Mais le pouvoir ne veut pas donner une connotation politique à ce boycott.

“Les partis ont le droit de boycotter”, a tout simplement indiqué le porte-parole du gouvernement. Seuls les partis qui ont servi sous le règne de Bouteflika, à l’image du FLN, du RND et du TAJ, dont le mouvement populaire réclamait la disqualification, les associations satellites dont certaines ont été mises sur orbite récemment et les partis islamistes ont annoncé leur volonté de participer au scrutin.

À deux mois du scrutin, aucun engouement n’est encore perceptible, en dehors des rares rencontres organisées par certains leaders de partis engagés dans la bataille et quelques émissions diffusées dans les médias
publics.

Alors que les préparatifs vont bon train du côté officiel, en face, le mouvement citoyen continue de mobiliser pour rejeter ce scrutin, malgré quelques aléas dont le mois de Ramadhan, la cherté de la vie, les pénuries et les entraves à l’exercice des libertés. 
 

Ali BOUKHLEF

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