L’Actualité Alors que son procès est fixé pour demain

Transfert de Brahim Laâlami à la prison de Menia

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Chabane BOUARISSA Publié 07 Février 2021 à 08:45

L’activiste de Bordj Bou-Arréridj, Brahim Laâlami, va être transféré de la prison de Bordj Bou-Arréridj à celle de Menia, dans la wilaya de Ghardaïa, a annoncé, hier, Me Zine Boukhari, un des membres du collectif des avocats de la défense, au terme d’une visite au détenu.

“Nous venons d’être informés par Laâlami, lors de notre visite d’aujourd’hui, le 6 février 2021, qu’il sera transféré de la prison de Bordj Bou-Arréridj à celle de Menia. Ce transfert a été décidé au moment où Laâlami a demandé à ne pas être jugé par visioconférence, mais en présentiel”, a précisé Me Zine Boukhari, ajoutant que d’autres prisonniers du Hirak, dont Nabil Bahloul, Azzedine Bouteba et Hamid Hadjam, ont été transférés à la prison d’Aïn Oulmène dans la wilaya de Sétif.

Le collectif des avocats de la défense des détenus d’opinion s’interroge sur les raisons d’une telle décision d’autant que le procès du concerné, Brahim Laâlami, est reporté pour le lundi 8 février 2021, tandis que celui de Nabil Bahloul est fixé au 15 février, et leur transfert ne devrait pas leur assurer une défense juste.

“Quelle est la partie qui a ordonné son transfert, et pourquoi ? Il est toujours en détention préventive et (son dossier) en phase de jugement. Est-ce une guerre psychologique qu’on veut mener contre les prisonniers après leur grève de la faim en ce début de mois ? Est-ce un plan pour atteindre le collectif de défense ?”, s’interrogent les familles des détenus à l’annonce de ces transferts.

Pour rappel, le procès de Brahim Laâlami, prévu le 1er février, a été reporté au 8 février 2021, après que le prévenu a refusé d’être jugé par visioconférence. Arrêté et placé sous mandat de dépôt le 8 septembre 2020, le militant est poursuivi dans plusieurs affaires pour plusieurs chefs d’inculpation dont, entre autres, “outrage à corps constitués” et “utilisation de la force contre un agent de la force publique”.

Brahim Laâlami avait déjà été emprisonné le 21 novembre 2019, puis relaxé le 16 avril, pour “incitation à attroupement non armé” alors qu'il avait appelé plusieurs fois à manifester. Condamné et emprisonné dans une autre affaire liée à ses activités politiques, la cour de Bordj Bou-Arréridj le condamne à 2 mois de prison ferme et il quitte la prison le 30 août après avoir dépassé la durée de la peine. Mais il retourne en prison 10 jours après.

Concernant Nabil Bahloul condamné en appel dans une première affaire, le 25 janvier 2021, à un an de prison ferme assortie de 50 000 DA d’amende pour “publication de fausses informations pouvant porter trouble à l'ordre public”, “incitation à attroupement”, son procès dans une autre affaire, programmé le 1er février dernier, a été reporté au 15 février. L’activiste Nabil Bahloul a été arrêté à Alger, le  29 octobre 2020, transféré à Bordj Bou-Arréridj, puis placé, le 3 novembre, sous mandat de dépôt à l’issue d’un procès en comparution immédiate qui s’est tenu au tribunal correctionnel de Bordj Bou-Arréridj.

Hamid Hadjam, Azzedine Bouteba, transférés à la prison d’Aïn Oulmène, dans la wilaya de Sétif, avaient été condamnés, en septembre 2020, puis en appel, le 10 novembre, à un an de prison ferme assortie d’une amende de 100 000 DA. Ils sont poursuivis, entre autres, pour “attroupement non autorisé”, “incitation à attroupement non armé”, “outrage à corps constitués” et “outrage au président de la République”.

 


Chabane BOUARISSA

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