L’idée avancée par des citoyens qui ont suggéré la réalisation de retenues collinaires dans la zone semble avoir trouvé écho auprès du ministre qui a déclaré que c'est une possibilité à envisager dans l'intérêt de l'irrigation agricole et des fellahs de la région.
Le ministre des Ressources en eau, Mustapha Kamel Mihoubi, a ordonné jeudi l'érection d'une ceinture de protection de la ville de Béni Slimane contre les crues et les risques d'inondations, à l’issue de sa visite dans la wilaya de Médéa.
Accompagné du secrétaire général du ministère des Affaires religieuses et des Waqfs et de l'inspecteur général au ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, le ministre des Ressources en eau s'est enquis sur place de l'avancement des travaux d'enlèvement des gravats charriés par les eaux.
Plusieurs sites affectés par les coulées de boue, notamment la mosquée El-Houda, le quartier des 80-Logements touché par les infiltrations d'eau, ont été visités par la délégation ministérielle qui s'est par la suite rendue au site de l'oued Alim où instruction a été donnée au DG de l'ONA (Office national d'assainissement) de prendre en charge les travaux de curage, l'évaluation des dégâts et l'élaboration d'une étude précise sur l'écoulement (amont et aval) de l'oued.
Pour parer à l'urgence, le ministre a donc ordonné l'érection d'une ceinture de protection à même de diminuer la vitesse des eaux des crues et de détourner les écoulements, en attendant l'achèvement de l'actualisation des anciennes études relatives à la protection de la ville contre les crues, compte tenu des nouvelles données et des propositions des experts dépêchés sur place, en matière de “traçabilité, des sections et dimensionnements des installations, des opérations de simulation pour apporter les corrections palliatives nécessaires aux débordements et aux crues exceptionnelles, etc.”.
En marge de sa visite, le ministre a déclaré qu’après expertise et étude préliminaire, il a été décidé d'actualiser les études de la zone, sachant qu'il est recensé 27 sites à risque, dont 15 sites classés à haut risque.
“Quant à l'étude d'aménagement des écoulements dans la zone de Béni Slimane, nous avons demandé une actualisation de l'étude en tenant compte des nouvelles données relatives à la catastrophe et les intempéries qui ont touché la région, et nous avons donné instruction aux organismes ONA et ADE d'apporter leur aide aux autorités locales pour effacer les stigmates de la catastrophe.
Nous avons constaté que la mosquée a retrouvé son état antérieur ainsi que les établissements d'enseignement qui aussi ont rouvert leurs portes aux élèves. Il faut rappeler que le phénomène des inondations ne touche pas uniquement l'Algérie, mais touche toute la planète du fait des changements climatiques”, a ajouté le ministre.
“ D'une manière générale, dira-t-il, nous allons actualiser l'évaluation des risques et procéder à la révision de toutes les études pour mieux protéger nos villes.” “Dans le cas de Béni Slimane, nous allons réaliser une ceinture de protection et accélérer l'étude pour mieux adapter les infrastructures hydrotechniques à la survenue ce genre de catastrophe”, a-t-il affirmé.
Des citoyens ont suggéré la réalisation de retenues collinaires dans la zone, une idée qui a trouvé écho auprès du ministre qui a déclaré que c'est une possibilité à envisager dans l'intérêt de l'irrigation agricole et des fellahs de la région.
M. EL BEY