L’Actualité nouvelle loi sur les hydrocarbures

Une “menace à la sécurité nationale”, selon Hanoune

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Lyes MENACER Publié 24 Février 2021 à 23:01

© Louiza Ammi/Archives Liberté
© Louiza Ammi/Archives Liberté

“Les objectifs de la Révolution du 22 Février ne peuvent pas être seulement politiques, mais aussi pour des droits sociaux et économiques immédiats et pour reprendre le contrôle total sur la souveraineté économique pour l’État algérien”, a déclaré, hier, la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune.

Elle dénonce, par ailleurs, la “décadence économique et sociale” qu’elle impute au régime en place, lors d’une intervention vidéo à l’occasion de la célébration du double anniversaire de la création de l'UGTA (1956) et de la nationalisation des hydrocarbures (1971).

Mme Hanoune a dénoncé la manière “anarchique” avec laquelle a été adoptée, en octobre 2019, la nouvelle loi sur les hydrocarbures, évoquant “un contexte particulier dont a profité l’autorité de l’époque”. 

Pour elle, l’adoption de ce texte est l’œuvre d’un “pouvoir de fait qui s’est imposé après la démission d’Abdelaziz Bouteflika”, le 2 avril de la même année, après une vaine tentative de son entourage d’imposer sa candidature pour un cinquième mandat, qui a été un des éléments déclencheurs de la révolution du 22 Février. 

Pour Mme Hanoune, en lisant quelques articles contenus dans la loi sur les hydrocarbures, intégrer des étrangers dans la gestion du réseau de transport des hydrocarbures est une “menace à la sécurité nationale”, au-delà des “pertes financières” que cela engendre pour l’économie nationale, qu’elle qualifie d’“atteinte à la souveraineté nationale”.

Louisa Hanoune a profité de son intervention pour rappeler le rôle salvateur des syndicats dans ce contexte particulier que traverse le pays, faisant le parallèle avec celui joué par la puissante Centrale syndicale tunisienne, l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), dans la canalisation des énergies ayant conduit à la chute de l’ancien régime de Zine el-Abidine Ben Ali.

Tout en se refusant de faire le bilan de l’Union générale des travailleurs algériens, dans ce contexte précis, la SG du PT estime, néanmoins, que les syndicats ont la responsabilité d’appuyer et de soutenir le peuple dans sa révolution. “Le débat sur le rôle des syndicats s’impose, dans ce contexte politique, surtout depuis le 22 février 2019”, a-t-elle insisté. 
 

L. MENACER

 

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