Outre les retards que connaît la réalisation de certains nouveaux établissements scolaires, le problème de la surcharge des classes va se poser pour la rentrée de septembre prochain dans plusieurs communes.
Prévue le 21 septembre prochain, la rentrée scolaire ne sera pas de tout repos pour les responsables du secteur de l’éducation nationale, qui seront contraints de faire des acrobaties pour assurer une scolarité “normale” aux élèves de plusieurs régions, dans un contexte pandémique des plus inquiétants.
Repoussée de quelques jours à la demande des partenaires sociaux, la rentrée de cette année se fera sous la pression de la crise sanitaire. Depuis hier, le ministère de l’Éducation a entamé une campagne de vaccination au profit du personnel du secteur.
Une opération qui a pour but de prémunir l’École des risques de contamination. Mais le pari d’une rentrée et d’une année scolaire, sous de meilleurs auspices, n’est pas totalement gagné, en raison de la surcharge des classes dans certains établissements, dans plusieurs wilayas du pays, où les travaux de rénovation s’éternisent à moins d’un mois du retour des élèves sur les bancs de l’école.
S’ajoute aussi le problème des établissements non encore livrés, compromettant ainsi le bon déroulement de la scolarité des élèves, dont certains seront obligés de parcourir plusieurs kilomètres pour se rendre à leur lycée ou collège.
Il faudra mettre les bouchées doubles pour pouvoir livrer les nouveaux établissements, surtout ceux bâtis dans les nouvelles cités récemment livrées à leurs bénéficiaires. À titre d’exemple, au chef-lieu de la wilaya de Sétif, c’est la cité Abid-Ali, à la périphérie ouest du chef-lieu de la wilaya de Sétif, qui connaîtra une grande surcharge, apprend-on. Dans les deux écoles ouvertes durant l’année écoulée, la scolarité se fera dans des conditions difficiles.
La cause n’est autre que le retard enregistré dans la construction de deux établissements qui devaient être réalisés par des bienfaiteurs et remis aux autorités, et qui s’est malheureusement arrêtée. Les deux écoles comportant 12 salles chacune, qui ont été ouvertes cette année dans cette cité, sont surchargées.
Pis encore, l’une d’elles, en plus des élèves du primaire, accueille les élèves de première et de deuxième années du cycle moyen. Une mesure prise par les responsables de la direction, afin de leur éviter de se rendre au CEM Bemahmoud et au CEM des Cinq-Fusillés, distants de plusieurs kilomètres. Selon des sources bien informées, l’une de ces écoles accueille un millier d’élèves.
Il est à noter aussi que l’une des deux écoles en chantier est toujours à l’état de carcasse et accuse un grand retard. S’agissant du collège en cours de réalisation, nous avons appris que le projet enregistre un grand retard, d’où l’urgence de trouver des solutions, à savoir la réception des deux écoles précitées. Cela permettra d’alléger, un tant soit peu, la pression sur les deux écoles primaires déjà ouvertes et d’utiliser l’une d’elles comme établissement d’enseignement moyen.
Pour le moyen, le problème de la surcharge sera aussi ressenti dans les cités Gaoua et Boucekine. Par ailleurs, dans la ville d’El-Eulma, deuxième agglomération en nombre d’habitants et d’élèves scolarisés après le chef-lieu de wilaya, les vingt-deux établissements du moyen connaîtront toujours une surcharge.
À Tinner, une nouvelle cité de 5 500 logements, les élèves du cycle moyen devront patienter une année de plus avant la livraison du nouveau collège. De même pour les lycéens qui continueront à se déplacer vers les lycées du chef-lieu de wilaya distants de plusieurs kilomètres.
Sur le plan sanitaire, la Direction de l’éducation de Sétif se veut rassurante quant au respect du protocole sanitaire et à la prévention contre la propagation du coronavirus.
“Je peux assurer que nous avons les moyens matériels pour son application”, affirme, à Liberté, le directeur de l’éducation, Hemana Athmène, précisant qu’“outre les enveloppes financières importantes qui ont été débloquées l’année dernière par notre tutelle (ministère de l’Éducation nationale, ndlr), les économes peuvent aussi faire un effort pour doter leurs établissements en consommables et puiser dans les ressources qui n’ont pas été consommées l’année dernière”.
FAOUZI SENOUSSAOUI