L’Actualité Dans une réaction de son parti à la décision de Tebboune

Zoubida Assoul dénonce l’instrumentalisation de la justice

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Lyes MENACER Publié 21 Février 2021 à 23:51

© Archives Liberté
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L’Union pour le changement et le progrès (UCP), parti de l’avocate Zoubida Assoul, a dénoncé hier, dans un communiqué, “l’instrumentalisation de la justice par le chef de l’État à des fins politiques”, en référence à la décision d’Abdelmadjid Tebboune d’accorder la grâce aux détenus d’opinion et du Hirak.

Tout en affirmant que “la libération des détenus politiques et d’opinion a été un grand  soulagement  et  une  immense joie”, l’UCP  pense  que “cela ne nous empêche pas de condamner  l’instrumentalisation  de la  justice par le chef de l’État à des fins politiques”, lit-on dans le communiqué. 

“De   la  même   manière, plusieurs  dizaines  d’activistes  du  Hirak, des journalistes, des blogueurs ont été poursuivis et condamnés à des peines de prison ferme, et ils ont été libérés sur  décision du chef  de  l’État suite à son discours diffusé le 18 février 2021”, dénonce l’UCP, expliquant que  cela “prouve l’interférence du pouvoir exécutif dans le pouvoir judiciaire, en dehors des cas de grâce présidentielle”.

Pour l’Union pour le changement et le progrès, dont la présidente est très active au sein des collectifs de défense des détenus politiques et d’opinion, “le principe de la séparation des pouvoirs demeure un slogan constitutionnel”. 

Dans  un  discours  télévisé  jeudi  soir, le  président  de  la  République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé une série de décisions politiques, dont un remaniement partiel du gouvernement Djerad, la dissolution prochaine de l’Assemblée populaire nationale et la grâce accordée à plusieurs dizaines de détenus d’opinion et politiques, dont des journalistes et des militants politiques condamnés ou en attente de jugement pour leurs écrits sur les réseaux sociaux et leur participation à des manifestations de rue, dans le cadre du Hirak.

Des décisions qui interviennent, rappelons-le, à la veille de la célébration du deuxième anniversaire du mouvement populaire pacifique (Hirak), qui coïncide avec le 22 février, date à laquelle des millions d’Algériens sont sortis dans la rue en signe de rejet d’un cinquième mandat de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, avant que ces manifestations ne se transforment en un vaste mouvement exigeant le départ du régime politique en place, ainsi qu’une véritable ouverture démocratique dans le pays. 

“Par cette décision, le chef de l’État a prouvé qu’il ne respecte pas les lois, y compris sa propre Constitution, et ne croit point en l’indépendance de la justice”, accuse encore l’UCP dans son communiqué, affirmant également que “les calculs politiques pour faire valoir son agenda ont prévalu sur la construction de l’État institutionnel, notamment la justice garante des droits et des libertés individuelles et collectives”.
 

Lyès MENACER

 

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