Il y a quelques jours, la gendarmerie a arrêté deux jeunes hommes transportant trente-six kilogrammes de kif. Ils sont fils d’Ali Zouabri, terroriste abattu, membre du GIA et frère de l’ancien émir du même GIA, Antar Zouabri,
Médias et experts nous alarment de ce que les réserves de changes ont périclité, passant “sous la barre des quatre-vingts milliards de dollars”.
Pour ceux qui, même après le discours de Bensalah, doutaient encore de la position du pouvoir contre une transition ou espéraient son assouplissement à la lumière de la réaction populaire du vendredi,
Dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, un manifestant anonyme explique, dans un langage remarquable de clarté, pourquoi ce qui se passe en Algérie depuis le 22 février n’est pas un “hirak”, mais une révolution.
Après avoir fait le constat que l’élection présidentielle du 4 juillet ne pourra pas se tenir, le Conseil constitutionnel a décidé qu’”il revient au chef de l’État de convoquer de nouveau le corps électoral et de parachever le processus électoral
La meilleure preuve que le régime perdure, c’est que des Algériens sont encore incarcérés pour leurs opinions, qu’il leur arrive encore d’en mourir et que certains d’entre eux sont en danger de mort,
En pleine révolution démocratique, le pouvoir maintient des prisonniers politiques, inflige un véritable état de siège à la capitale, interpelle des manifestants et réprime des marches.
Le pouvoir a imperturbablement regardé mourir un citoyen, militant des droits de l’Homme et défenseur de la justice.
Le passage le plus déchirant dans la vidéo de l’agression d’une éducatrice par les élèves de son école est celui où l’on entend un gamin expliquer à l’automobiliste filmant la scène : “Hagrouha parce que âakla.”
Le Ramadhan tire à sa fin. C’est bientôt la nuit du doute. Et on vient de prendre connaissance d’une liste de Premiers ministres, de ministres et de walis devant être poursuivis pour des faits de malversations.
Avec l’échec annoncé de l’option “transition constitutionnelle”, il n’y a plus d’obstacle légal à la mise en œuvre de la revendication de rupture systémique.
Au troisième mois du mouvement populaire, les signes d’une réaction antirévolutionnaire se font de plus en plus manifestes.
Il n’est plus besoin de rappeler l’exemplarité de l’engagement étudiant dans le mouvement pour le changement de système en Algérie. Sortis hier en masse dans toutes les villes universitaires
La position du chef d’état-major, telle qu’exprimée dans son message d’hier, loin de favoriser une issue rapide au mouvement populaire, tend plutôt à entretenir le mortifère statu quo actuel.
Hier, les étudiants se sont réapproprié leur journée. Par l’ampleur de leurs manifestations et par la détermination dont ils ont fait preuve, ils ont redonné à cette date du 19 Mai son sens plein
C’est devenu une trivialité de dire que les Algériens sont encore sortis nombreux pour demander au régime de céder la place.
En marge du mouvement populaire pour un changement de système, les péripéties entourant la démission de Bouteflika ont révélé, pour ceux qui ne voulaient pas voir, et confirmé, pour les autres, l’existence d’une force extraconstitutionnelle
“Quand le bâtiment va, tout va.” On est tenté, mimant ce cogito des économistes, d’avancer le suivant credo des révolutionnaires : “Quand les étudiants marchent, tout marche” !
L’impasse du 4 juillet se précise. Difficile de croire que le pouvoir soit seul à ne pas la voir se rapprocher.
Le communiqué du SNM a donné lieu aux lectures les plus contradictoires. Et pour cause : il semble avoir voulu y mettre tant de messages mais, peut-être timoré, il s’est contenté de tourner autour du pot. Avant de s’engager à…