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Pour l'abrogation du décret infâme

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Rédaction Nationale Publié 27 Février 2021 à 22:41

Les  crashs  d'avion,  des  enfants  supposés  contaminés  réclament  une indemnisation,  pour  chaque  enfant  et  chaque  personne,  une  somme astronomique pour préjudices subis. Il en est de même à travers le monde pour chaque accident involontaire. 
L'indemnisation, la réparation en faveur des parents touchés est toujours à la hauteur de l'événement surtout lorsqu'il s'agit d'une perte cruelle, c'est-à-dire d'un assassinat ciblé. C'est dire qu'une vie humaine en Algérie n'est pas considérée à sa juste valeur. Un être humain ne peut être traité comme un vulgaire objet. Comme c'est le cas pour des milliers d'Algériens mineurs. Tout l'or du monde ne pourra compenser la perte cruelle d'un être cher. Néanmoins, la réparation, l'indemnisation, la prise en charge, le respect et la reconnaissance par l'état du combat pour lequel ils ont été assassinés sont pour nous la récompense la plus forte. Cette reconnaissance doit être à la hauteur du sacrifice de tous ceux qui ont osé s'opposer à ce macabre complot obscurantiste à travers l'utilisation de la religion. Cette indemnisation sera pour nous un facteur moral avant tout. Elle sera aussi un facteur de Justice de la part de l’état pour adoucir nos douleurs et nos chagrins. Actuellement nous subissons un traumatisme à vie. 
L'état nous a assassinés une deuxième fois du fait qu'il nous a ignorés en faveur de ceux-là mêmes qui ont mis le pays à feu et à sang. Ajouter à cela l'infâme décret de la loi qui nous a assimilés au régime de la sécurité sociale. L'assassinat de nos parents mineurs est considéré comme étant un accident de travail. Donc indemnisé avec un capital global ou décès pour 10 ans avec la somme insultante de 960 000 DA. C'est d'une indécence outrageante envers nos parents assassinés. Je conteste cette décision. Il est monstrueux et même choquant de fixer un prix à payer pour une vie humaine, pour un être cher. Je demande l'abrogation du décret qui réduit les victimes mineures en de simples objets. Ceux qui ont concocté cette loi doivent être dépourvus de sentiments et de valeurs humaines ; sinon comment expliquer cette décision qui consiste à traiter à la légère une telle entreprise très délicate et émouvante en considérant et en mettant dans le même sac un accident et un assassinat ciblé. Assassiner une énième fois, nous le sommes chaque jour que Dieu fait. A l'instar de tous ceux qui ont mis le pays à feu et à sang ont été récompensés pour service rendu. 
Des pensions, des prêts et autres faveurs leur ont été octroyés. Aussi il est incompréhensible et même incompatible avec la nature humaine d'accepter de telles énormités et injustices. Et pour toutes ces raisons, je demande à ce que l'état rectifie ce décret de loi qui pénalise les victimes mineures afin de leurs appliquer le statut de victimes du terrorisme et non celui du régime de sécurité sociale. Nous exigeons, nous réclamons et nous demandons une indemnisation permanente sous forme de pension à vie afin que nul n'oublie les raisons pour lesquelles elles se sont sacrifiées. Je ne parle pas en termes de profit. Seulement je veux que le courage pour la dignité et le respect qu'elle voulait porter aux coutumes et traditions de l'Algérie profonde en préférant la robe kabyle au lieu de ce hidjab qu'ils veulent nous imposer et qui est importé soit une leçon et pourquoi pas une route toute tracée vers des horizons meilleurs pour toutes les femmes algériennes en particulier et toutes les autres femmes du monde en général ; tout cela au prix chèrement payé de notre chère Katia et de toutes les autres femmes assassinées pour le combat de la démocratie, de la liberté, de l'identité, de l'état de droit, et contre l'impunité et l'injustice et aussi contre l'obscurantisme religieux et l'asservissement des femmes. 

 

BENGANA MOHAND RACHID,
PÈRE DE KATIA, LYCÉENNE ÂGÉE DE 17 ANS
ASSASSINÉE LE 28 FÉVRIER À MEFTAH,
POUR AVOIR REFUSÉ DE PORTER LE VOILE
CONTRE SA VOLONTÉ.

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