Le réalisateur Issam Taachit qui a cartonné à l’international avec son court-métrage Human (2018), a relevé un énorme défi : lancer le premier Festival dédié au 7e art à Batna. Initié avec quelques copains cinéphiles, étudiants et artistes, l’Imadghassen Film Festival (IFF) aura lieu du 1er au 4 mars prochain dans la capitale des Aurès.
Prévu initialement en 2020, les organisateurs ont dû reporter l’IFF, à cause de la pandémie de coronavirus. Mais cela n’a nullement affecté leur moral et désir de maintenir cette manifestation consacrée aux films courts de jeunes cinéastes.
D’ailleurs, l’un des objectifs fixés est “ de donner la chance aux réalisateurs amateurs d’inscrire leurs films en compétition, de les encourager et de les accompagner dans leur travail”, avait déclaré dans les colonnes de Liberté, Issam Taachit, commissaire du festival.
Aussi, il a pour “mission” de lancer des ateliers de formation sur les techniques de l’écriture d’un scénario, de la réalisation et de l’image en faveur des cinéastes locaux et nationaux.
Concernant la programmation de cette première édition, le comité de sélection a reçu pas moins de 370 productions (180 nationales et 190 étrangères), de 30 minutes maximum.
Dans la catégorie compétition internationale, une dizaine de films de quatorze pays (USA, Russie, Maroc, Tunisie, Italie, Afrique du Sud, Palestine, Colombie, Inde…), ont été retenus dans la course au grand prix. Parmi ces œuvres, on peut citer : Chakero (Colombie), d’Alejandro Angel, Maradona’s legs (Allemagne-Palestine), de Firas Khouri, La page blanche (Algérie), de Mohamed Nadjib Amraoui, Philosophe (Maroc), de Fodil Abdelatif ou encore Uno (Espagne), de Javier Marco.
Pour la compétition nationale, elle sera marquée par la projection de douze films, de cinéastes amateurs de Tindouf, Aïn Defla, Alger, Annaba, Sétif, Sidi Bel-Abbès… Le festival sera également ponctué d’un “concours d’encouragement”, réservé seulement aux réalisateurs de la région.
Outre ces courts-métrages, le public aura l’occasion, de découvrir deux œuvres algériennes en avant-première, à savoir Abou Leila d’Amine Sidi Boumediène et Héliopolis de Djaffar Gacem. Il sera également question d’ateliers de formation, la diffusion de films d’animation et des rencontres avec des réalisateurs et comédiens du petit et grand écran.
Cette 1re édition a pour but de créer des moments “de partage et d’échange d’expériences avec la nouvelle génération”. En marge du Festival, les invités auront l’occasion de visiter plusieurs sites, à l’exemple de Timgad et le tombeau d’Imadghassen, une initiative qui tend à promouvoir le tourisme culturel.
R. C.