Culture Réalisé en six variantes algériennes de tamazight

Ali Belhot édite un single pour célébrer Yennayer

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Samir LESLOUS Publié 13 Janvier 2021 à 08:53

© D.R
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L’artiste, chanteur et auteur kabyle Ali Belhot vient d’éditer un single célébrant le Nouvel An berbère, Yennayer. Intitulé Yennayer Ameggaz, ce produit, dont le clip est mis en ligne depuis avant-hier, est réalisé dans les six variantes algériennes de tamazight, à savoir le kabyle, le chaoui, le m’zab, le chleuh, le chenoui et le tamachaq. 

“C’est un travail mené en équipe et auquel beaucoup ont participé : des amis chaouis, chenouis, m’zabs, chleuhs et amazighs. Il s’agit en fait d’une strophe chantée dans toutes ces variantes du tamazight avec un refrain de Yennayer Ameggaz”, explique Ali Belhot, soulignant que ce single a été l’objet d’un travail qui a pris énormément de temps pour le peaufiner car traité à la fois sous un angle culturel et politique. Pour cet auteur compositeur, il est déjà important de célébrer ce rendez-vous qui n’est pas seulement limité dans l’espace nord-africain, mais s’étend au-delà des frontières.

“Ce n’est pas parce que Yennayer est décrété fête officielle que l’on peut considérer que la question de l’amazighité est réglée dans toutes ses dimensions”, a-t-il martelé : “De plus, cette année, Yennayer 2971 a lieu dans un contexte des plus douloureux et désolants en même temps : il y a en premier lieu la crise sanitaire que subit toute l’humanité, mais aussi la question des droits élémentaires qui prévaut dans les pays berbères où l’on enregistre d’incessantes intimidations, arrestations et emprisonnements, ainsi donc ce single est à la fois une célébration et un hommage à tous ceux-là qui sont emprisonnés.”

Il explique par ailleurs qu’il y a eu également la participation de chanteuses  et d’enfants à travers l’introduction de duos féminins et des déclamations de Yennayer Ameggaz. “L’assemblage de tout ce travail a requis d’énormes efforts, notamment pour trouver les traductions exactes, la musique adaptée à toutes ces langues et aussi beaucoup de contacts pour traiter le sujet dans toutes ces langues berbères.”

Le chanteur déplore toutefois n’avoir pas pu aller plus loin dans ce travail pour introduire également certaines langues des îles Canaries, de Zwara en Libye et de l’île de Siwa pour que le travail devienne, ainsi, plus complet. “J’y reviendrai sûrement à l’avenir pour actualiser le single avec les langues citées”, espère-t-il. 

 


S. LESLOUS   

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