Culture Haidar Benhassine lors de sa master class autour des métiers du cinéma

“Certains de nos comédiens ont du mal à incarner leur personnage”

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Moussa OUYOUGOUTE Publié 05 Mai 2021 à 18:51

© D.R
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Le formateur a mis l’accent dans son intervention avant-hier, à la maison de la Culture Taos-Amrouche de Béjaïa, sur l’importance de la construction des personnages, à travers des lectures approfondies, tout en regrettant que “certains comédiens algériens actuels mettent en avant leur vraie personnalité au détriment de celle du personnage”.

Les stagiaires en formation aux ateliers cinéma et théâtre à la maison de la Culture Taos-Amrouche de Béjaïa ont été initiés avant-hier aux métiers de la mise en scène et de la direction d’acteur. En effet, dans le cadre de leur apprentissage, ils ont suivi une master class dédiée à “la mise en scène et à la direction d’acteur” animée par Haidar Benhassine, comédien et metteur en scène. 

Le formateur a mis l’accent dans son intervention sur l’importance de la construction des personnages à travers des lectures approfondies, aux niveaux “physique et moral, ainsi que sur son évolution le long de l’histoire”. Il regrette par ailleurs le fait que certains comédiens aient du mal à incarner leur rôle, en mettant plus en avant leur vraie personnalité que celle de leur personnage. Selon lui, le spectateur détecte rapidement cela, notamment leur excès d’émotion. Benhassine a, d’autre part, souligné le rôle majeur qu’a joué le théâtre algérien, né à l’époque coloniale, qui avait “contribué grandement à la formation de comédiens hors pair, qui ont marqué par la suite, d’une empreinte indélébile, le cinéma algérien de l’Algérie postindépendance”. Ils avaient appris à évoluer dans des décors restreints ou étendus ou dans des mises en scène où évoluent plusieurs personnages Haidar Benhassine a expliqué, en outre, l’importance du metteur en scène dans l’accompagnement des comédiens, ainsi que dans la préparation de toutes les conditions, permettant d’arriver au résultat escompté. “Liés par l’émotion et le vécu, le comédien est toujours proche de son personnage. Pendant le tournage, il devient le personnage en projetant ses souvenirs réels avec ceux de l’histoire.”

Un jeu d’acteur réussi est donc marqué, insiste-t-il, “par la répétition de l’histoire, par le comédien”, jusqu’à ce qu’il en prenne possession, “quand il dira alors «je suis Hamlet, il est Hamlet», et quand il aura pleuré, c’est parce que la situation est, pour lui, vraiment injuste…”. L’invité de la soirée a tenu enfin à motiver les adhérents des ateliers cinéma et théâtre ainsi que tous les participants, de leur capacité à réaliser des merveilles avec de petits moyens. À ce propos, Haidar Benhassine a réussi la prouesse d’adapter son discours au cours de cette master class aux moyens logistiques, forcément limités, de son public. Et il s’est réjoui de l’importance de ce genre d’initiative pour faire avancer le cinéma algérien.

M. OUYOUGOUTE

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