Culture Un programme de conférences et rencontres est prévu jusqu’au 31 mars

De la philosophie comme remède à l’Institut français d’Alger

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Samira BENDRIS OULBSIR Publié 23 Janvier 2021 à 20:38

© D. R.
© D. R.

Face à cette pandémie ravageuse, la culture a du mal à se maintenir, faisant partie des domaines les plus touchés. Ses adeptes en pâtissent et ses animateurs tentent d’y remédier autant que faire se peut. 

Parmi les espaces culturels d’Alger qui s’activent à redynamiser la scène pour donner encore de la vie – ou de la survie devrions-nous dire –, l’Institut français a mis en place un programme alléchant faisant du virtuel un palliatif en attendant la reprise en mode réel.

Et la parole est donnée au philosophe, puisque nous y avons, jusqu’au 31 mars, de nombreux rendez-vous comme “Ibn Khaldûn, penseur de l’histoire de l’islam” un entretien avec le professeur Gabriel Martinez-Gros, et “Averroès, l’homme de tous les savoirs”, une occasion de faire (re)découvrir ce grand savant arabe qu’est Ibn Rochd dont on célèbre cette année le 890e anniversaire de la naissance. 

D’autres interventions sont également en ligne pour le grand bonheur des adeptes de philosophie qui se posent des questions sans leur trouver de réponses. Parmi elles, “Ce que la philosophie nous apprend de la pandémie de coronavirus” par Xavier Pavie ; “On se concentrera sur les gens qu’on aime” avec Julia de Funès ; “Pourquoi lire les philosophes arabes ?” avec Ali Benmekhlouf ; “En attendant le jour où nous pourrons à nouveau nous embrasser” par Jérôme Ruskin.

Ce dernier nous dira : “Parce que nous pensons qu’un jour viendra où nous pourrons à nouveau nous toucher et nous embrasser les uns les autres, cela signifie continuer à armer intellectuellement les générations actuelles et futures pour le monde d’après. Interdépendants, reliés par une communauté de destins, les êtres humains ne peuvent plus longtemps vivre dans la défiance, l’égoïsme et le saccage. Si nous n’avons pas pu ou su éviter ce qui nous arrive, qu’au moins cela nous serve de leçon : un monde fondé sur la compétition et la prédation court à sa perte. Cette leçon, puissions-nous ne jamais l’oublier.”

S’ensuivront, pour renouer avec les bonnes habitudes des rencontres, avec les recommandations sanitaires qui s’imposent en temps de pandémie, chaque lundi, à partir du 8 février, “Les rencontres d’Ibn Khaldoun”. 

La première conférence, en arabe, – histoire de casser la barrière de la langue et de gagner un autre public : “Ibn Khaldûn, un héritage universel” abordera “son héritage intellectuel et l’usage qui en est fait”. Elle sera animée, entre autres, par Abdesselam Cheddadi, professeur-chercheur à l'Institut universitaire de la recherche scientifique de Rabat et anthropologue, ou encore Amara Allaoua, historien de l’université de Constantine.

Puis le 15 du même mois sera rendu un hommage à Mohamed Arkoun, considéré comme “l’une des grandes figures de la pensée philosophique et anthropologique du fait religieux de la deuxième moitié du XXe siècle”.

L’islamologue aura produit “une nouvelle approche des textes et de l’histoire de l’islam en puisant dans l’évolution des sciences sociales et de la philosophie”.

Une rencontre organisée en collaboration avec les éditions Frantz Fanon qui republient les œuvres du défunt Arkoun, en présence de sa fille Sylvie Arkoun et du professeur de sociologie Aïssa Kadri. Un programme riche et varié qui s’étalera tout au long de l’année, consultable sur le site de l’institut qui se voudrait un “lieu ouvert pour vivre les cultures”. 
 

Samira BENDRIS-OULEBSIR

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