Culture Promotion et enseignement de la langue amazighe

Des universitaires appellent à sa généralisation dans tout le pays

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APS Publié 13 Janvier 2021 à 20:40

© D. R.
© D. R.

Des universitaires, réunis mardi à Alger, ont appelé au renforcement de la formation universitaire et la création d'instituts de traduction de et vers tamazight pour promouvoir cette langue nationale et officielle, enseignée dans la plupart des établissements scolaires du pays.

S'exprimant lors d'une rencontre sur la “traduction de et vers tamazight” dans le cadre de la célébration du nouvel an amazigh Yennayer 2971, l'universitaire Djamel Laceb estime que le “manque” de départements d'enseignement universitaire de tamazight – limité à quelques wilayas – et l’“absence” d'instituts de traduction constituent des “obstacles” majeurs à la généralisation et à la promotion de cette langue. 

Pour cet auteur d'expression amazighe, lauréat en 2019 du grand prix Assia-Djebar du roman, l'enseignement de tamazight “doit être généralisé” dans tout le pays pour permettre une large diffusion de la langue amazighe, parlée à travers l'Algérie dans ses différentes variantes. 

Relevant le “manque d'encadrement académique” et “de coordination”, l'universitaire Mokrane Chikhi considère, de son côté, que la traduction (vers tamazight) de textes “pragmatiques” doit obéir à l’“exigence de l'équivalence”. “Le traducteur est tenu de trouver l'équivalence et la terminologie précise et exacte en traduisant des contenus scientifiques et textes juridiques vers la langue amazighe”, a expliqué cet enseignant de la langue et culture amazighes à l'université de Béjaïa.

Selon M. Chikhi, également traducteur au sein du HCA (haut-commissariat à l’amazighité), les procédés de traduction des textes pragmatiques “exigent la recherche de l'équivalence et une terminologie adéquate”. 

Pour sa part, Zidane Yacine a évoqué dans son intervention les corpus littéraires transcrits durant les premières années de l'occupation française, au début du 19e siècle, ainsi que les contes amazighs transcrits dans les variantes kabyle, chaouie et targuie. 

Si cet inspecteur d'éducation et consultant au HCA défend la diversité des variantes linguistiques en usage en Algérie, il plaide toutefois pour une “terminologie convergente” approuvée par des institutions de normalisation linguistique.  Pour rappel, l'Académie algérienne de la langue amazighe a été créée à la faveur d'une loi organique promulguée en 2018. 
 

APS

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