Culture Son rap était une chronique de la violence urbaine

DMX, vedette du hip-hop, meurt à 50 ans

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AFP Publié 10 Avril 2021 à 21:59

© D. R.
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Le rappeur DMX, l'une des figures les plus sombres du hip-hop dont le rap féroce chroniquait la violence urbaine, est mort vendredi dernier à New York après une semaine d'hospitalisation due à un infarctus. Il avait 50 ans. DMX, de son vrai nom Earl Simmons, était l'une des grandes figures du hip-hop de la fin des années 1990 et début des années 2000, avec des tubes comme X Gon' Give It To Ya ou  Party Up. 

Il acquiert une réputation d'enfant difficile, connu pour ses explosions de rage, et passe une bonne partie de sa jeunesse dans des maisons d'accueil. Dès l'âge de 14 ans, il enchaîne les séjours en prison, commettant notamment une série de cambriolages, et a des problèmes de drogues, qui l'accompagneront toute sa vie. Même après être devenu célèbre, il continuera à avoir des démêlés avec la justice.   

En 1984, il se met au beatbox, genre ancré dans la musique hip hop qui consiste à produire avec sa bouche une multitude de sons. Après un séjour en prison, il commence à écrire ses propres paroles et à se produire dans un centre d'animation de quartier. À nouveau sorti de prison en 1988, il commence à faire et à vendre des mixtapes. 

Charismatique, constamment bouillonnant d'énergie, il passe l'essentiel des années 1990 à se faire un nom sur la scène underground new-yorkaise. Il participe aux "battles" de rappeurs dans lesquelles chacun s'affronte dans un exercice de style, avec notamment, au milieu des années 1990, un duel devenu célèbre contre un autre New-Yorkais, Jay-Z, alors en pleine ascension, dans une salle de billards enfumée du Bronx.

Son premier grand single, Get At Me Dog, avec Def Jam, sort en 1998, tiré de son premier album en studio, It's Dark and Hell Is Hot. L'album, qui inclut un deuxième hit, Ruff Ryders' Anthem, se hisse à la première place du classement de Billboard.  

“Énergie atomique”  
En tout, DMX  aura  sept  albums  officiels  à  son actif, plus  un huitième non officiel sorti en 2015, et  une  autobiographie, E.A.R.L. : the Autobiography of DMX (2003). Il sera nominé trois fois aux Grammys, sans toutefois décrocher le précieux trophée.  

Malgré sa réputation de rappeur féroce, ce père de nombreux enfants – 15 de plusieurs femmes différentes, selon plusieurs médias – pouvait parfois montrer un côté plus doux, comme dans le remix d'un classique de Noël Rudolph the  Red-Nosed Reindeer, qui devint viral en 2012. Il affichait aussi sa foi chrétienne, disant même qu'il aimerait devenir pasteur. 

Les hommages pleuvaient vendredi après l'annonce de sa mort. Le rappeur T.I. l'a qualifiéd' “cône culturelle”, tandis que Missy Elliott parlait de “lourde perte pour la famille du hip-hop”.  “Personne ne dégageait autant un sentiment de souffrance, de douleur et une énergie atomique”, a tweeté le rappeur Biz Markie. Il représentait “l'adrénaline pure, le génie sans loi, l'abandon total.”  “Le poète de Dieu”, a salué Nas. “Je t'aime.”
 

AFP

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