Culture Festival français des Trans Musicales

Du metal féministe indonésien au menu

  • Placeholder

AFP Publié 01 Décembre 2021 à 09:07

© D.R
© D.R

Metal féministe indonésien, r’n’b aux pincées de culture tamoule et de sonorités sri-lankaises sont au menu du festival des Trans Musicales, qui se tiennent de mercredi à dimanche à Rennes (Ouest), a commenté le patron du festival, Jean-Louis Brossard.

Il y a Voice of Baceprot pour le réel et le brutal. Soit du metal féministe indonésien joué par un trio de filles qui portent le hijab. “Elles sont vénères (énervées en verlan), tu sens le combat de la femme, comme LohArano, un groupe malgache qu’on programme aussi cette année”, commente Jean-Louis Brossard. “Elles veulent s’exprimer sur leur vécu en tant que femmes, mais aussi sur toutes les choses qui les entourent, qui touchent aussi les hommes, comme la corruption, la liberté d’expression, etc.” “Elles sont contentes de venir pour la première fois en Europe car c’est l’hiver et elles m’ont dit ‘s’il peut y avoir de la neige, c’est super’, c’est touchant.” 

Le Star Feminine Band est un orchestre féminin béninois lancé par un professeur de musique “d’un petit village du Bénin”. “Ce n’est pas seulement un groupe de jeunes filles (encore adolescentes pour la plupart), il y a tout un projet éducatif derrière, elles ne doivent pas non plus rater l’école”, souligne Brossard. André Balaguemon, le prof en question, fait passer des messages d’émancipation auprès des familles à travers ce projet musical. Il insiste ainsi sur le fait que “chaque fille reste scolarisée et ne soit pas entraînée dans un mariage forcé”, comme le décrit le label français Born Bad Records, qui les a signées. 

Le Star Feminine Band propose une afro-pop qui prolonge les voies ouvertes par des stars de la musique africaine comme Miriam Makeba et Angélique Kidjo.  Amyl and the Sniffers est un groupe de punk venu de Melbourne (Australie), trois garçons emmenés par une chanteuse, Amy Taylor. Le nom du groupe jongle avec une terminologie issue des drogues, mais la formation injecte surtout des textes féministes dans ses riffs nerveux. Il y est ainsi question de filles qui n’ont pas à se faire agresser, qu’elles se baladent en ville ou qu’elles se jettent dans le public en concert. “Leur nouvel album m’a enchanté, il est plus pop que ce qu’ils faisaient avant, ce n’est pas juste une Marsupilami énervée avec les autres et leurs coupes mulet derrière (rires).

Les gens ont vachement envie de voir ce groupe, ça prend bien”, se réjouit le boss des Trans. PriyaRagu est “d’origine tamoule, elle vit en Suisse, elle mélange du r’n’b, de la soul, un petit peu d’électro, elle puise dans ses racines sri-lankaises et arrive à une nouvelle musique, un peu comme Monsieur Doumani, un trio chypriote qu’on programme aussi cette année”, déroule Brossard. 

 


AFP

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00

  • Chroniques DROIT DE REGARD Trajectoire d’un chroniqueur en… Liberté

    Pour cette édition de clôture, il m’a été demandé de revenir sur ma carrière de chroniqueur dans ce quotidien.

    • Placeholder

    Mustapha HAMMOUCHE Publié 14 Avril 2022 à 12:00