Culture Après “Le fou de Leïla”

Jean-Claude Fournier revient avec deux ouvrages historiques

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Moussa OUYOUGOUTE Publié 10 Mai 2021 à 18:54

© D.R
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L’auteur de 1984 Les Oranges amères de Petite-Kabylie ou Le Fou de Leïla pour l’édition algérienne (Tafat), Jean-Claude Fournier, vient de sortir, simultanément, en France deux ouvrages. Le premier, intitulé La Révolution française selon Dickens ; le second, Moi Jean-Baptiste Fourtin. Mémoires (1845-1921), que l’auteur a mis en forme à partir d’un manuscrit retrouvé. Les deux sont disponibles, depuis avant-hier, sur le site de l’éditeur, Le lys bleu ou à commander. Le premier ouvrage ne se voulait pas une “théorie” de la Révolution française. L’auteur y suggère que Dickens est le premier, avant Arendt et Orwell en tout cas, à entrevoir dans les tueries de 1792 et de 1793 les atrocités à venir du stalinisme et de l’hitlérisme. Il affirme que l’auteur d’Oliver Twist y a perçu la survenue d’un système tyrannique d’un type nouveau dans l’histoire de l’humanité. La Terreur est caractérisée par la mise en place d’un gouvernement révolutionnaire, centré sur le comité de salut public et le comité de sûreté générale. 

Pour l’auteur, les citoyens ont été confrontés à deux fléaux, ce qu’il appelle la “surveillance générale” d’une part et une extermination de masse rendue plus efficace par le recours à une invention technologique qu’il estime diabolique, la guillotine. Le second ouvrage est une adaptation libre d’un manuscrit par un compagnon bourbonnais, né peu avant 1848. Lequel y a raconté sa petite enfance sous la deuxième République, sa scolarité primaire sous le Second Empire dans une école primaire communale (non confessionnelle), son entrée en apprentissage, son tour de France dans le cadre du compagnonnage. 
Et, enfin, son incorporation dans un bataillon en partance pour l’Algérie pendant la guerre franco-prussienne en 1870.

L’auteur rappelle que le Second Empire est le système constitutionnel et politique instauré en France le 2 décembre 1852 lorsque Louis-Napoléon Bonaparte, président de la République française, devient le souverain Napoléon III, empereur des Français, un an jour pour jour après son coup d’État du 2 décembre 1851. Un régime politique qui succèdera à la Deuxième République. Jean-Claude Fournier, qui a travaillé entre 1983 et 1986 en tant que coopérant dans des lycées d’Amizour et de Béjaïa – période qui a fortement inspiré son roman Le Fou de Leïla – était particulièrement intéressé par les années algériennes du compagnon bourbonnais. Le récit se poursuit par le retour en France de Jean-Baptiste Fourtin, sorti de l’anonymat par la réécriture de son récit, “après le désastre de Sedan en 1871 et la vie dans sa ville natale où il exerça simultanément sa profession de plâtrier-peintre et celle de limonadier sous la troisième République, cela, depuis la chute de l’Empire et jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale”. Ce document a été réécrit, commenté, analysé et annoté par l’auteur avec l’accord des descendants qui le lui ont confié afin de le rendre accessible à des lecteurs d’aujourd’hui. Il est considéré comme “un précieux témoignage de ce que pouvait être la vie d’un humble ouvrier/artisan de province à cette époque”. Par son intelligence et son travail, il a participé activement à la gestion de sa cité en tant que conseiller municipal et a traversé les épreuves inhérentes aux deux guerres dont il parle.

M. OUYOUGOUTE

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