Culture CONFÉRENCE DE SALIM DADA AU FORUM VIRTUEL DU TNA

La musique et le théâtre, une relation d’interdépendance

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Yasmine AZZOUZ Publié 20 Août 2021 à 21:49

© D. R.
© D. R.

Le  compositeur, professeur  et  musicologue  Salim  Dada  a  animé une conférence virtuelle, jeudi dernier, dans le cadre  du programme en ligne du mois d’août, concocté par  le Théâtre  national  algérien.  Après Amin Zaoui lors du premier rendez-vous en ligne, il a été question du rôle de la musique  dans  la  construction  d’une  œuvre  théâtrale,  de  la  tragédie grecque jusqu’au théâtre contemporain. 

Dans son intervention, l’ancien secrétaire d’État chargé de la production culturelle a mis l’accent sur le rôle de la musique dans le 4e art. De la tragédie grecque au théâtre contemporain, la musique et le chant ont eu un rôle essentiel dans la mise en scène d’une pièce.

Dans sa lancée, l’intervenant a mis en garde également contre le recours intempestif à la musique, qui peut desservir l’œuvre. Mais avant d’arriver sur scène, comment ces chants, musique ou bruitages sont produits ? Dada explique que la musique est, soit jouée sur scène en présence d’un orchestre, ou par des comédiens qui en jouent pendant la représentation.

Dans le cas d’un opéra, c’est un orchestre installé dans la fosse qui accompagne la pièce en direct. Dans certains cas de figure, comme dans Madame Butterfly, de Puccini, c’est depuis les coulisses que les sons sont émis. Mais de nos jours, ce sont les musiques ou sons préenregistrés qui sont le plus usités, reprend l’ancien secrétaire d’État.

Pour mieux comprendre l’importance de la musique, l’intervenant a classé en sept points-clés les fonctions de celle-ci. Le premier est selon le musicologue, “la structuration” de la pièce, en ce sens qu’elle participe à la construction des moments-clé de celle-ci. “Le rideau est baissé, la scène est dans le noir. Dès que la musique retentit, le spectateur sait que le spectacle va commencer.

Elle peut même conditionner psychologiquement l’assistance, l’orienter, lui indiquer le genre de la pièce”. Elle peut également servir à “ponctuer” les passages dramatiques ou l’état psychologique des personnages, comme la joie, la tristesse, le manque, le rêve… Toutes ces émotions sont amplifiées par la musique.

Cette dernière peut aussi jouer le même rôle dans la gestuelle scénique des comédiens ; leurs mouvements sur scène, leur rythme. Dada fait savoir que le nom de cette fonction, “Le Mickeymousing”, en référence au dessin animé des studios Disney, consiste en l’accompagnement de l’expression corporelle par des sons et bruitages, que l’on retrouve plus particulièrement dans des genres comiques tels la farce ou le mime, ou des pièces chorégraphiques.

Enfin, la musique peut avoir une importance telle dans une pièce, qu’elle devient un personnage à part entière. Cette fonction, explique Dada, peut remplacer par exemple un comédien muet, ou après la mort d’un des personnages.

Elle est d’autant plus importante lorsque l’un des personnages est musicien ou chanteur. Dans ce cas de figure, elle est au premier plan, parce qu’elle accompagne la représentation, mais elle construit également sa trame et le déroulement des évènements, comme dans la tragédie grecque où le chœur a un rôle dominant. 

Ce dernier représentait, chez les Grecques, le peuple et les divinités. Son impact est d’autant plus important qu’il réunit des voix multiples, interagissant avec les personnages principaux via le chant. À noter que le programme virtuel du Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi se poursuit jusqu’au 30 août avec la diffusion de pièces théâtrales, de spectacles et rencontres via sa chaîne YouTube et sur sa page Facebook. 
 

Yasmine AZZOUZ

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