La revue Cahiers de langue et de littérature de l’université Abdelhamid-Ibn Badis de Mostaganem dédiera son prochain numéro au regretté professeur Hadj Miliani, disparu en juillet dernier.
Il en était le fondateur et le rédacteur en chef jusqu’en 2020. Dans ce numéro spécial à paraître en juillet 2022 – marquant le premier anniversaire de sa mort –, coordonné par le Dr Khedidja Benammar, il sera question de “Mélanges littéraires et culturels”, réunis sous l’intitulé “L’écriture dans tous ses états”.
Dans l’argumentaire de la revue, il est souligné que “l’impact de son travail et de ses recherches dans le rayonnement scientifique de l’Université algérienne justifient notre volonté de lui offrir un mélange”, une belle manière de rendre hommage à l’universitaire, à ses travaux et à sa pensée par ses pairs.
Par ailleurs, les textes de la communauté universitaire en Algérie et d’ailleurs, en langues anglaise, arabe, française et espagnole, peuvent être soumis à la revue, lit-on dans le même argumentaire.
Concernant le choix du titre, il est expliqué qu’“il est un clin d’œil très appuyé à la personnalité riche et lumineuse de feu Hadj Miliani, à son savoir éclectique, à ses identités multiples qui le jetaient sur les routes du savoir”. Les axes abordés dans ce numéro seront en sus conditionnés par la seule liberté thématique des contributeurs.
En ce sens, les rédacteurs de l’argumentaire expliquent : “ Guidée par l’ouverture culturelle et la pluridisciplinarité du champ de recherche de feu Hadj Miliani, nous nous refusons d’imposer une thématique précise qui risquerait de corseter les contributeurs et surtout d’en exclure certains d’entre eux.”
Pour donner quelques pistes aux chercheurs intéressés par ces contributions, plusieurs axes sont suggérés, de manière non exhaustive, pour les articles à paraître dans ce numéro spécial, à savoir, entre autres, théorie de la littérature, sémiologie de l’image, théories théâtrales, littérature et société ou en encore littératures orales et expressions populaires.
Enfin, la revue rappelle le parcours, la singularité et les passions de “cet intellectuel-nomade (qui) agissait en ambassadeur de sa culture et offrait sa différence, avec tous ses atours. Cependant, très attaché à son rocher, le Murdjadjo qui domine son Oranie natale, il ne s’est jamais laissé tenter par l’exil. Il préférait l’ardeur du terrain.
Le Murdjadjo où trône le fort de Santa Cruz demeurait son port d’attache qu’il n’a cessé de fouiller, d’explorer, de retourner dans tous les sens afin d’en extraire la quintessence, tentant ainsi de le sauver de la léthargie qui l’enlisait et de la mort qui le menaçait”.
Yasmine AZZOUZ