La maison de la culture Dassine de la ville de Tamanrasset abrite depuis samedi, la 4e édition du Panorama de la créativité organisée du 13 au 16 mars. Organisée en collaboration avec l’association des arts dramatiques, “Sarkhat Erok’h”, littéralement le cri des planches, cette manifestation culturelle, placée sous le thème “Mon présent est mon avenir”, se veut ainsi un espace de création et une occasion favorable aux jeunes pour libérer leur potentiel créatif, a indiqué d’emblée le directeur de la Maison de la culture, Mohamed Elbarka Henia.
Tout en mettant en relief l’importance de ce rendez-vous culturel auquel ont pris part plus de 80 participants, tous âges confondus, le même responsable a parlé des moyens mis en place permettant l’émergence de forces créatrices face aux défis que relève cette région millénaire au quotidien. Plusieurs ateliers ont été programmés par le comité d’organisation qui aura choisi des thématiques favorables à la recherche d’idées nouvelles et des méthodes en mesure de soutenir la créativité sous toutes ses formes.
Selon la cheffe de service des activités culturelles de la maison Dassine, Fatma Afarouag, les ateliers de formation prévus traitent de cinq thèmes essentiels encadrés par des spécialistes en la matière, à savoir l’expression corporelle, l’audiovisuel et la création des courts-métrages, le théâtre de marionnettes, la lecture et le dessin.
Des concours de poésie, de dessin, de conte pour enfants et de la meilleure vidéo enregistrée avec des smartphones sont également au menu de cette manifestation qui s’étalera sur quatre jours, indique Fatma Afarouag en invitant les jeunes et moins jeunes participants à tirer le maximum de profit des formateurs chargés des ateliers, dont Filili Saâdoudi, (danseuse professionnelle), Issam Taâchit (commissaire du Festival international du court-métrage d’Imedghassen), Ali Tounsi (artiste comédien), Nacira Bouklila (bibliothécaire) et Abdellah Ben Abdelkrim, (plasticien et animateur culturel).
La talentueuse comédienne de l’Ahaggar, Ouahiba Baâli a, à son tour, mis en exergue la nécessité d’intensifier ce genre de manifestations permettant de concevoir un environnement propice à la créativité et de s’ouvrir par conséquent à des idées nouvelles et inusitées. Titulaire de plusieurs prix nationaux et internationaux, Ouahiba nous a présenté une rétrospective d’œuvres créatives rendues possibles grâce à la volonté brise-roche des artistes de cette région qui manque pourtant de beaucoup de moyens.
Il faut rappeler, par ailleurs, qu’un rapport accablant sur le secteur de la culture à Tamanrasset a été adressé, en octobre 2020, à la ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda, en marge de sa visite de travail dans la wilaya.
Malheureusement, toutes les promesses faites, notamment concernant le projet de réalisation d’un théâtre régional, la récupération des infrastructures réquisitionnées à des fins autres que culturelles et l’inscription de nouveaux projets en faveur des associations culturelles actives, ont, regrette-t-on, fondu comme neige au soleil.
RABAH KARECHE
