Culture Trois courts-métrages projetés au centre culturel Ferrat-Ramdane

LE CINÉMA FÉMININ À L’HONNEUR À BOUZEGUÈNE

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NATH OUKACI Kamel Publié 26 Mai 2021 à 09:30

© D.R.
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La ville de Bouzeguène a abrité, hier, la projection de trois courts-métrages réalisés par des femmes, dans le cadre de l’atelier de création de films-documentaires de Timoumoun chapeautés par Habiba Djahnine. Les trois œuvres dressent le portrait de la situation sociale, politique ou intime de plusieurs femmes. 

À l’initiative du collectif “Cinéma-mémoire”, trois courts-métrages cinématographiques ont été projetés, hier, au centre culturel Ferrat-Ramdane de Bouzeguène, en présence de l’une des réalisatrices, Sonia Kessi et de Habiba Djahnine, productrice de films, écrivaine, essayiste, féministe et initiatrice de l’atelier de création de films-documentaires à Timoumoun entre 2017 et 2019. 

Fi rayha (selon elle), est le titre du premier court-métrage de 19 minutes, réalisé par Kamila Ould Larbi. L’histoire met en exergue le quotidien d’une mère et de sa fille. Face à sa mère qui repasse le linge, Kamila cherche des réponses à ses doutes quant à sa vie future et le chemin à emprunter dans une société truffée de pièges. Le fil conducteur du film se situe dans l’échange entre elle et sa mère qui décèle le lien fort et particulier qui unit la femme et la fille dans une société patriarcale. 

Le deuxième court métrage d’une durée de 39 minutes, réalisé par Gacem Saâdia, sous le titre de Felfel lahmar, une histoire qui place la femme face à un conflit sans issue. “Être femme prise entre deux codes : le code de la famille et le code de la famille tout court. Deux codes qui se nourrissent l’un de l’autre. Des interdits, des injonctions, des règles de bonne conduite destinées aux femmes, dictées par des hommes de loi, de la famille et de la société. Cependant, et les femmes dans tout cela ?” 

Le troisième et dernier, Nnuba (à tour de rôle, 47 minutes), de Sonia Kessi. Nnuba est l’appellation donnée à une très vieille organisation sociale d’entre-aide féminine qui consiste à faire paître le bétail (troupeau) du village à tour de rôle. Le film traite de cette pratique instaurée par les bergères d’un village de Bouzeguène, en haute montagne kabyle. Chants, confidences, poèmes, récits de vie, rires, pleurs ont rythmé et accompagné cette activité pastorale, où la vie et la mort se côtoient, se célèbrent et se réconcilient. 

Après la fin des projections, un débat a été suivi. Il a été surtout question des thèmes évoqués dans les trois films. Le film Nnuba (à tour de rôle), a été présenté même à l’étranger, notamment au Maroc et en Italie où il a suscité l’admiration du public. Les interventions de Habiba Djahnine et les explications de Sonia Kessi ont largement contribué à la compréhension des trois films produits avec de maigres moyens.

Le film Nnuba a été bien compris par le public italien grâce à l’image. “À la fin de la projection, un Italien s’est approché de moi pour me dire qu’il avait bien compris l’histoire et me demanda si l’idée de ce film n’a pas été puisée de son propre village, en montagne italienne !”, nous dira Sonia avant de nous présenter les quatre femmes qui ont joué dans le film sous les applaudissements nourris du public.

 

Kamel NATH OUKACI

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